Bonjour à tous. Et bienvenue sur ce live en coulisses. On va encore attendre quelques minutes ou plutôt quelques secondes, le temps que chacun puisse se connecter. Bonjour. Je pense qu'on va pouvoir y aller. Je vois qu'Antoine est dans la liste des participants. Bienvenue Antoine.
Bonjour à tous.
Bonjour. Merci d'avoir accepté d'être là aujourd'hui pour ce live de En coulisse. De chance. C'est hyper chouette. C'est un live hyper informel. On prend un café. L'idée, c'est vraiment de t'entendre et de t'entendre parler de ton métier en particulier et répondre aux questions des personnes qui participent à l'événement sur le métier de développeur Web.
Avec plaisir.
Peut-être pour commencer, et avant de te poser quelques questions, je serais assez curieuse de savoir Pour les uns et les autres, qu'est-ce qui vous a amené à rejoindre ce live ? Est-ce que vous, vous-même, vous vous posez des questions sur le métier de développeur ou est-ce que vous êtes déjà développeur ? Voilà, n'hésitez pas à utiliser le chat. Je pense que vous l'avez tous découvert, c'est en bas à droite, la petite bulle. Ça serait hyper intéressant d'avoir une idée de qui nous écoute. Et j'en profite pour me présenter. Je m'appelle Clémence, je suis cofondatrice de Chance et ravie d'être là pour ce live. Intéressé par le métier, réorientation. Super, parfait. Ça tombe plutôt bien parce qu'Antoine, si je ne dis pas de bêtises, toi-même, ce n'était pas forcément ton métier à l'origine. Et je veux bien que tu nous racontes un peu plus ton parcours pour commencer.
Ouais, bien sûr, avec plaisir. Bonjour à tous et à tous, déjà. Je ne sais pas si vous m'entendez bien, vous me voyez aussi. Déjà, pour vous dire, je suis français, comme vous le savez, je suis devenu suédois aussi. J'habite à Stockholm, en Suède. Pour parler plus de mon parcours, j'ai grandi dans une famille de geeks. En fait, mon père est un passionné d'IT, aux prémices. Et j'ai grandi avec ça. Vous voyez, j'ai commencé à dessiner sur paint quand je devais avoir quatre, cinq ans, quelque chose comme ça. J'ai 36 ans aujourd'hui, donc vous allez s'imaginer de quelle était la techno à l'époque. Donc, ça a toujours été un peu fait partie de ma vie, mais moi, je suis quelqu'un de très tourné vers l'humain, et donc ne sachant pas forcément ce que je voulais faire, mais comme c'était un trait pour l'humain. J'ai commencé à faire mes études par un BTS MUC, Management Disunités Commerciales à l'époque. Puis, voulant aller plus loin, j'ai fait passer le concours des grandes écoles. J'ai fait une école de commerce qui s'appelle Exelia aujourd'hui. Aujourd'hui, je crois que c'est l'ESC Tourcotier. Je suis diplômé en RH. Donc, il n'y a rien à voir loin de la tech, mais ça a toujours fait partie de moi.
Il a toujours été un geek qui a toujours fait des choses de mon côté et notamment du code. J'ai commencé par WordPress, pour pour ceux qui connaissent et qui en parlaient tout à l'heure, à monter des blogs pour mon utilisation personnelle au départ et pour partager des expériences que j'ai pu avoir pendant l'étranger, notamment. Et puis ensuite, ça m'a continué de me suivre. J'étais beta testeur de Code Académie. Je pense que certains connaissent cette plateforme. Donc, quand ils ont commencé en 2014. Puis j'étais sur Free Code Camp, qui est aussi une super plateforme gratuite pour se former. Et puis, Voilà, après différentes expériences en RH, un peu plus de 10 ans en RH et en change, j'ai fini par décider d'embrasser mon côté geek et de faire un peu comme mon père, à peu près au même âge, qui a fini par aussi faire un changement de carrière, une reconversion professionnelle, qui est devenu vraiment un expert en technologie et notamment en certification d'identité numérique. Donc c'est bien spécifique, c'est bien tech. C'est la gestion de certificat que vous avez trouvée sur vos passeports, notamment, et sur votre Vos applis bancaires, sur ce genre de choses qui certifient que vous vous êtes bien, qui vous êtes.
Et puis, qu'est-ce que je peux dire d'autre sur mon parcours ? Et puis, cette reconversion, je l'ai fait, notamment grâce à l'aide du parcours Chance, qui m'a permis d'ouvrir un peu les yeux sur autre chose que ce que je pensais être et qui m'a permis d'accepter aussi mon côté geek, qui a toujours été bien présent, au final, dans ma vie, et j'ai fini par accepter d'embrasser.
Super. Merci pour cette présentation, Antoine. N'hésitez pas tous à écrire vos questions dans le chat. Je me ferai une joie de les transférer ensuite à Antoine. Donc, je vois que cette famille, cette reconversion, finalement, Ouais. Est-ce que tu peux nous parler un peu de le sens que tu trouves dans ce nouveau métier que tu as choisi ?
Ouais, en fait, une des frustrations que je pouvais avoir, par exemple, dans le métier de RH, peu importe ce que j'ai pu que ce soit en recrutement, que ce soit en gestion de projet, que ce soit en marque employeur, que ce soit l'administration RH. Une des frustrations que j'avais, c'est pas toujours voir le résultat de mon travail. En tout cas, de ne pas l'avoir de façon très concrète. Un recrutement, en effet, c'est tangible, c'est effectif. On sait qu'on a eu la personne à l'entretien et elle a été recrutée. Mais c'est moins récurrent que quand on fait au final du dev, où on a les mains dans le cambouis et c'est notre travail qui résulte de ce qui a été développé. Il y a une résolution permanente de problèmes, de questionnements permanents aussi, et ce qui, moi, me permet de garder toujours les pieds sur terre, c'est le fait que j'ai certes appris des choses, mais j'ai encore tellement de choses à apprendre qu'en fait, j'ai l'impression de rien savoir. Et tous les jours, je me demande encore si je me souviens ce que j'ai fait la veille et si je me souviens de comment résoudre ce que j'ai fait la veille.
Et donc ça, ça m'est venu assez naturellement. C'est ça qui me donnait encore toujours du sens, c'est que, en fait, je... Comment dire ? Malgré le fait qu'on me sache construire des choses, on revient toujours un peu à zéro et on est toujours remis, je trouve, dans ses questionnements de sa capacité à faire. Et puis après, il y a aussi quelque chose. Ma vie a évolué, j'ai grandi, j'ai une vie de famille. Ça me permet aussi aujourd'hui d'être un peu plus flexible parce que je suis plus tourné sur des tâches, sur des projets, que sur un besoin permanent d'être de présence aussi pour les employés, par exemple.
On a une question de Marin qui se demande si cet aspect assez humain te manque aujourd'hui, parce qu'on a l'image qu'en dev, il n'y a pas forcément... Peut-être moins d'humains qu'en RH. Est-ce qu'aujourd'hui, ça te manque ? Et même plus largement, est-ce qu'il y a des regrets particuliers ou des choses que tu as accepté de laisser de Et c'est comme ça.
Ça me manque oui et non, parce qu'en fait, je pense que ça fait partie de moi. Donc je pense que c'est aussi mon élément différenciant d'avoir justement cette casquette d'ancien RH et cette personnalité très Je ne sais pas, attirée par l'autre, en général. De ce qu'on me dit aujourd'hui, au contraire, c'est plutôt mon élément différenciant. C'est que du coup, j'ai le sourire J'ai toujours le sourire, je suis toujours content de voir les gens et de me dire: Chouette, on va travailler ensemble. Et je prends les choses de façon beaucoup plus... Avec beaucoup plus d'empathie que si j'étais juste, entre guillemets, technique, en fait. Ça nourrit, toi-même. Ça ne veut pas dire que ce sont des machines, mais donc ça me nourrit et ça m'apporte un élément différenciant, clairement. Après, c'est des choses qui me manquent. Pas aujourd'hui. Pas aujourd'hui, mais je pense que ça fait un peu de quinze plus. Et c'est aussi le travail du parcours et des discussions que j'ai pu avoir avec différentes rencontres que j'ai pu faire. Et je sais qu'on va y venir dans ce live. Au contraire, ce qui m'a rassuré sur ma capacité à être un élément différenciant et les trouvait du coup, mes marques.
Justement, quelles ont été ces fameuses rencontres et en quoi elles ont influé sur ta décision ?
Alors déjà, en fait, il y en a beaucoup de rencontres, forcément. Dans notre vie, on a fait beaucoup de rencontres. J'en ai listé quatre. J'essaie d'aller vite, mais une en RH. Moi, c'était mon ancien DRH de mon premier stage long en RH à l'époque, qui s'appelle Olivier Dufour, qui était DRH de Enkel. Vous savez, la qualité Enkel, ça vous dit quelque chose ? Ça vous va vous parler. Donc, c'était le DRH France, du coup, de ce grand groupe industriel, qui est quelqu'un de très humain et en tant que jeune de jeunes étudiants à l'époque en RH, ça m'a rassuré sur la capacité à rester humain tout en étant à la tête d'un groupe comme celui-là. Et donc je me suis dit: Il me rassurait sur ma capacité à rester, moi, quelqu'un d'humain. Et aujourd'hui, il est toujours un de mes mentors, quelqu'un auprès de lequel je me tourne quand j'ai des questions et qui me rassure sur ma personnalité. Et en tech, plus largement, j'ai plusieurs rencontres. Déjà, moi, j'ai eu la chance de connaître Ludovic de Gromard. Bien avant le Chance, quand j'ai vécu à Dubaï, on s'est rencontrés et j'ai pu suivre son parcours.
Et donc j'ai suivi Chance comme ça. Et quand j'ai vu qu'il avait lancé Chance, je me suis dit peut-être qu'un jour, ça me servira et ça m'attirait. En me disant: On ne sait jamais. Ça pourrait être en effet quelque chose dont je pourrais avoir besoin. Et j'aimais beaucoup le concept. Il y a celle de ma coach, Chance, Marie-Alix, qui, avec toute son empathie, son sens de l'écoute, m'a permis de m'ouvrir les yeux sur mon côté geek, qui me suit au final depuis le début de mon expérience professionnelle et qui me suit depuis le début de ma vie, mais qui... Oui, tout en étant quelqu'un de très humain, m'a rassuré aussi en me disant: Tu sais, ça empêche pas d'être humain aussi dans un métier différent. Et puis, en soi, le métier de dev aujourd'hui n'est pas une finalité. Peut-être que demain, tu continueras dans ce métier plus technique aussi, mais faire d'autres postes plus dans la gestion d'équipe, par exemple, comme être Scrum Master, comme être coach Agile, ce genre de choses, ou Tech Lead, par exemple. Mais ils me me me dire: Écoute, de toute façon, qu'est-ce que... ? Je me rassure de ce fait que j'ai qu'une seule vie aussi et pourquoi pas passer ce cap-là et embrasser une autre partie de moi.
Et puis, le dernier, c'est mon mentor tech aujourd'hui, qui s'appelle Alexis, que j'ai rencontré par des amis ici, lui aussi est quelqu'un de très humain. Et pourtant, c'est un dev dev, qui est engineering director d'une entreprise à Stockholm, qui aujourd'hui fait plus de la gestion d'équipe que vraiment de la partie tech, mais qui m'a aidé, m'aide toujours, me donne des bons conseils et me rassure toujours sur mon élément différenciant d'être quelqu'un d'humain. En me disant: Tu vois, je suis l'exemple aussi tel, même si moi, je n'ai pas fait de la RH, je suis quelqu'un d'humain. Et au final, cet élément-là différenciant, en fait, t'intéresse aussi aux gens. Bah te fait grandir toi aussi en tant que dev et ne peut que t'aider dans la suite.
Les stéréotypes ont la feuille en tête.
Toujours. Je les ai vus pendant très longtemps, ces stéréotypes. J'imaginais aussi développeur avec les cheveux longs, sales. Il y a un un hoodie noir qui vit dans le noir.
Des fans de stars. Allez hop, c'est bon les à tous.
Exactement.
Et l'importance de bien s'entourer. Il y a plusieurs questions puisqu'on est participants, sont visage de reconversion. Il y a pas mal de questions au niveau des formations. C'est pas évident de s'y retrouver. Lesquelles sont les plus en demande ? Lesquels sont les plus sérieux ? Alors peut-être qu'on pourra aussi répondre en dehors du live. Potentiellement, je pourrais y revenirBien sûr, avec plaisir. Et aussi est-ce qu'on peut Combien de temps vraiment sont nécessaires pour être opérationnel ? Est-ce que des formations plus courtes, de type quatre mois, un peu plus intenses, type le Wagon, etc, suffisent ou pas ? Je te fais la question générale sur la formation et je te laisse.
Je les lis en même temps. Moi, j'ai fait une formation de cinq mois. Ça, par contre, vous me parlez, c'est une entreprise finlandaise, puisque je suis dans les Nordiques, donc c'est plus simple pour moi d'être dans une entreprise que je peux maîtriser ici aussi et qui reconnaît. Je pense que ça... Alors, ça donne une bonne base. Le sérieux, je pense qu'il est dans votre pratique. La théorie, c'est bien, mais c'est aussi le conseil que m'ont donné Alexis, mon mentor tech plutôt. C'est d'avoir des cours tous les matins, c'est très bien, mais il faut que tu pratiques. Il faut avoir des exercices, il faut avoir des projets individuels en groupe. Et puis, de son côté, continuer à coder, en fait. Une formation en tant que telle, elle fait une chose, mais elle ne vous suffira pas. Et elle ne me suffit pas non plus, à me dire: Ça y est, c'est bon, je maîtrise. Parce qu'on a... Là par contre, je vais faire appel à stéréotype, mais c'est vrai que c'est un métier qui change tout le temps. Il y a toujours de nouvelles choses. On a tout le temps besoin de continuer à apprendre et de pratiquer.
C'est que dans la pratique, continuer à maîtriser. Et ça passe par participer à des projets existants. Ça passe par créer ses propres projets aussi depuis le début, de A à Z, ou avoir dégoté des missions de freelance au départ pour continuer à prendre l'expérience. Donc, pour répondre à la question, non, juste trois, quatre mois, ça suffit pas. Il faut vraiment continuer à mettre les mains dans le Oui, et je le vois. Moi, j'ai fini ma formation fin mars. J'ai passé des entretiens, mais à chaque fois, on est encore au niveau d'entrée. Et c'est en cherchant des missions freelance, en cherchant des opportunités de continuer à développer à droite, à gauche, prenant des missions, qu'on a plus de crédibilité. Aujourd'hui, je sais que maintenant, je vois cette approche par des recruteurs qui me disent: C'est un profil un peu plus intéressant parce qu'on voit que je suis actif et que je fais d'autres choses que juste la formation.
Si je me mets un peu à la place de personnes qui réfléchissent à ça, et notamment Audrey qui a des enfants en bas âge dans le call, Qu'est-ce que tu suggèrerais ? C'est-à-dire une formation initiale de X mois, puis ensuite faire du mi-temps formation et freelance ? Ou qu'est-ce qu'elle serait, à ton avis, la façon la plus la plus rapide de pouvoir se reconvertir dans ce métier ? En sachant qu'assez vite, comme tu viens de le dire, tu es repéré par des recruteurs. C'est un métier qui est vachement demande, hyper en tension. Ça, là-dessus, il n'y a pas trop de doute. Il faut un petit peu de bagou.
Oui, c'est ça. Moi aussi, je suis papa d'un petit garçon qui a quatre ans et demi. Au final, je le déposais à l'école et j'allais continuer à commencer mes cours. Ou alors, en fonction de comment mon cours commençait, c'était selon ma femme qui le déposait et j'allais le chercher. Je pense que c'est ambitieux de faire ça en même temps qu'un congé maternité. Parce qu'au final, on a besoin d'être vraiment mentalement présent aussi, en pleine capacité. Parce que c'est des nouveaux concepts à maîtriser, une nouvelle façon de penser, de voir les choses. Donc, on a vraiment besoin d'être à 100% dedans. C'est pas une question facile.
Ça dépend des situations.
Je pense que ça dépend des situations.
Tu l'as un petit peu dit, mais si tu devais résumer, qu'est-ce qui a marché pour toi ? C'est une formation de six mois, puis du freelance en même temps qu'une hausse formation ? Est-ce que tu as fait plein de langages ? Parce que je peux penser à une autre question aussi. C'est: est-ce que tu t'es formé en général à différents langages, puis ensuite tu t'es rapidement spécialisé ?
Aujourd'hui, j'ai une formation qui était une formation full stack, plutôt sur les langages Web. Et aujourd'hui, ce qui est le plus abordable pour moi, c'est plutôt du front-end. Je sais pas si ça parle à tout le monde. Je ne vais pas danser tout le monde dans un truc, mais c'est en clair tous les interactions que vous voyez quand vous êtes sur une page web ou une application web. C'est ce qui est, entre guillemets, de plus abordable, mais chacun a ses préférences. J'aime beaucoup aussi le bac aussi pour d'autres choses, mais c'est plus technique, donc c'est plus facile de... C'est souvent des profils un peu plus expérimentés ou déjà spécialisés, entre guillemets, qui y vont. Mais ce que je pense qui est le plus simple, c'est rapidement, après une formation, c'est d'aller chercher des missions. Et c'est par... Les premières que j'ai eues, c'est via mon entourage ou en sautant sur les opportunités, comme je le fais là avec une entreprise pour laquelle je suis bénévole parce qu'ils ne gagnent pas encore d'argent, pour mettre des mains dans le cambouis aussi, ça me permet moi aussi de mettre en... En fait, on a tous tous ça, tout ça est gagné.
Eux ont intérêt à gagner parce que je donne un peu de mon temps et un peu de mes connaissances. Et moi, je prends de l'expérience et Je vais gagner plus de points, entre guillemets, en tant que potentiel candidat demain pour des prises d'expérience.
Et donc, démission freelance juste après une formation, ta technique, ça a été soit d'être à l'écoute de projets, comme tu viens de dire, un peu gagnant-gagnant, d'une part, plus l'entourage. Est-ce que tu as utilisé peut-être des plateformes ? Est-ce que tu as des techniques particulières pour trouver d'autres missions, par exemple ?
Je fais beaucoup jouer le réseau, au final. Je trouve qu'une des difficultés avec les plateformes, c'est notre capacité à nous différencier. On est aussi, en tant qu'européen, face à une concurrence qui, notamment, plutôt basée en Asie et en Inde, notamment, ou en Chine, où il y a énormément de gens déjà spécialistes, très forts et qui vont souvent C'est souvent proposer des tarifs horaires ou de missions moindres que ce qu'on peut proposer nous aussi. Et donc, se différencier est plus compliqué. Je pense qu'il faut être conscient de la réalité du marché Et donc, le moyen pour moi de me différencier, c'est de faire jouer mon réseau, de faire jouer les gens qui me connaissent, qui travaillent avec moi ou qui sont simplement des proches et qui, du coup, se disent: Je sais qu'Antoine, on peut lui faire confiance et je sais qu'il maîtrise ci, ça. Et interagir avec lui va être plus facile qu'avec quelqu'un que je vais rencontrer ou que je vais prendre contact via une plateforme qui est au final un inconnu, un anonyme.
Autre question que Justine a posée tout à l'heure et que vous pensez intéressante: comment tu répartirais ta journée en pourcentage, admettons d'une semaine ? Quelle est ta semaine type ?
Si seulement j'en avais une.
Est-ce que ça existe ? Et concrètement, est-ce que le temps que tu mets à coder réellement, le temps que tu fais autre chose, c'est quoi ? C'est autre chose ?
Les journées, déjà, elles commencent par ce qu'on appelle un stand up. Oui, déjà par un réveil. Mais bon, je passe le côté perso. Quand je commence un mois derrière mon ordinateur, j'arrive vraiment sur la partie... Ça va commencer par un stand-up avec un de mes clients, puis avec un autre. Et ça permet... Ces moments En fait, on évalue un peu les tâches qui sont à faire sur la journée ou sur la semaine. Et après, je vais répartir mon temps en fonction des différents projets que j'ai aujourd'hui comme ça. Et y allouer différentes choses. Et donc je passe mon temps aussi à prioriser. Et en fait, dans mon temps, j'ai à la fois du temps, en effet, du code effectif, mais surtout, c'est d'abord de compréhension du problème, de faire de la recherche si je suis pas sûr de comment maîtriser, de trouver des exemples, de trouver des cas, ou de contacter d'autres personnes qui pourraient m'aider. Et ensuite, vraiment commencer à mettre les mains un peu dans le code et commencer à construire. C'est un métier, on est dans l'itération permanente. Donc, ce même type, non, je n'ai pas vraiment.
De l'exec, de la recherche, de l'exec, de la prio, beaucoup plus de soft skills qu'on peut croire.
Oui. J'ai beaucoup d'interactions aussi pour savoir est-ce que j'ai bien compris ça ? Est-ce que c'est ça que ça correspond ? Voilà ce que j'ai compris. Et puis après, mon temps libre, je passe du coup à soit aller chercher mon fils à l'école et passer du temps avec lui jouer, à lire, à faire toute autre chose. Mais essayer de sortir aussi un peu que du code, à part que ça. Il y a aussi du temps à travailler autant qu'on peut sur des projets perso. Il n'y en a pas beaucoup.
Je passe un petit peu du coq à l'âne, mais il y a une question qui est intéressante aussi, c'est qu'on fait face, dans le bon sens du terme, aussi à l'émergence du no-code, qui est de plus en plus puissant, des softwares qui font les choses de mieux en mieux pour permettre à des gens qui ne codent pas de gérer pas mal de choses. Comment tu vois cette évolution-là et surtout la place des débutants par rapport à cette évolution, des débutants dev ?
Je pense qu'il y a de la place pour les deux, entre no code, low code ou vraiment du code pur. Ça permet de construire rapidement quelque chose pour pouvoir faire un... Je vais essayer de pas faire d'anglicisme, pardon. Mais de pouvoir abruire la preuve du concept qu'on peut avoir. Après, ça, c'est limite, c'est qu'on maîtrise pas tout. Donc c'est bien pour un début, mais ça va servir plutôt à faire de la vitrine ou du bricolage. Je vais être un peu clair, mais ça reste ça parce qu'on maîtrise pas tous les éléments, en fait. Versus le code où c'est... Où là vous devez... C'est vous qui allez câbler, entre guillemets, câbler tout en même temps quand ?
C'est du sur mesure.
C'est du sur mesure. À voir en automne. Donc c'est comme tout en fait. C'est la même chose que la différence entre le prêt à porter et passer chez un tailleur. Donc les Les deux sont bien, les deux ont un avantage et un inconvénient, et tout dépend de ce qu'on veut faire. Je pense que c'est un bon moyen si on le souhaite de mettre un peu les mains dedans et de voir si on apprécie ou pas. Parce qu'au final, la façon de penser et de construire va être similaire. Et il y a des gens très bien qui ne font que du no ou du low-code, et c'est très bien, il n'y a pas de problème. Ils ne lui ferait pas la même chose, en fait.
Peut-être des gens qui ont une bonne connaissance du de ce qui se développe aussi, qui se tiennent très au courant, j'imagine.
Tout à fait. Les deux sont possibles.
Et aujourd'hui, maintenant que tu t'es reconverti, que tu te construis ton portefeuille de clients, j'imagine, comme tu disais, c'est un métier qui change beaucoup, les technologies changent beaucoup. Comment tu te formes au quotidien et au-delà de tes projets ? Ou est-ce que tu n'as pas le temps et in fine, c'est via tes projets que ça se passe ?
Ça se passe pas mal par les clients. Non, En fait, quand on... Notamment en phase de recherche sur une problématique d'une tâche, par exemple, à construire, on est aussi confronté, dans le bon sens du terme, à: Tiens, telle problématique, elle peut être résolue par par tel ou par tel langage, par tel framework, par telle chose. Et du coup, on commence à creuser l'air de documentation et se rendre compte, en fait, si je l'utilisais, ce serait plus facile. Ok, on fait un petit projet de son côté et on se rend compte que ça fonctionne et ça résout notre problème et on l'adopte, en fait. Typiquement, ce n'était pas dans le cadre d'un projet, là, c'était dans le cadre d'un processus de recrutement, mais on me disait: Demain, il faut que tu travailles avec une technologie de container qui s'appelle Docker, qui est une entreprise française d'ailleurs. Je ne vais pas vous expliquer la technique parce que ça va être un peu trop compliqué, mais c'est un bon moyen d'utiliser notre application partout, dans n'importe quel environnement. Et en fait, c'est une façon de penser et de faire un peu de différentes. Et aujourd'hui, le fait d'avoir fait ça dans le cadre d'un processus de recrutement, je ne suis pas un expert de cœur bien loin de là, mais je comprends la théorie, j'essaie de mettre en pratique.
J'ai fait des projets de mon côté pour pouvoir maîtriser et me dire comment ça fonctionne et ça, je l'ai de mon côté. Et dans le cadre d'une mission, ça me permet aussi de dire: Attendez, au lieu de garder ça dans tel environnement-là aujourd'hui, est-ce qu'on peut me le proposer de mettre sur docker ? C'est plus facile pour tout le monde de pouvoir le réutiliser. La formation, après, je la fais, moi, différemment. La semaine dernière, j'étais un after work organisé par Amazon Web Services, AWS, qui est le pendant serveur d'Amazon et qui mettait en avant une techno, une entreprise à laquelle ils travaillent. Et c'est un afterwork workshop, en fait. Donc, j'y vais, on est formé sur la technologie pendant un temps, on met les mains dans du code, plus la théorie. Et ensuite, on continue de discuter. Il y en a un la semaine prochaine encore. C'est un bon moyen de continuer à se former, mais hors du temps de travail effectif.
Super. J'espère que Carole, ça a répondu à ta question. Alors malheureusement, on a un peu pris par le temps, mais peut-être pour conclure assez rapidement, avant de te remercier très chaleureusement, Antoine, d'avoir accepté de faire ce live. Et j'espère que tous avaient...
Avec plaisir.
Réponse à leur question. Comme pas mal de gens viennent ici en réflexion de reconversion, est-ce que oui ou non, penses-tu qu'un CDI après une formation courte est envisageable ? Parce qu'évidemment, reconversion, c'est pas forcément... Il faut à la fois lier l'envie, mais aussi la sécurité, donc pour plein de raisons. Ton avis là-dessus, avant qu'on clôture ?
Je pense que ce n'est pas évident. Je pense que ce n'est pas évident. Je pense que ça nécessite beaucoup de travail personnel aussi pour avoir un portfolio solide. Donc, c'est en plus de la formation, faire du travail en plus de son côté pour avoir plus de bagage et d'éléments différenciants d'autres candidats. Mais bon, tout est possible. Il y a aussi un facteur chance qui est à prendre en compte.
On va se réarrêter là-dessus, c'est parfait. Un grand merci à toi, Antoine, et très bonne journée à tous.
Avec plaisir. Au revoir. Merci, au revoir.