Interview : Intrapreneuse & CEO d'une agence media | Chance.co

Transcription complète du "Live Métier en coulisse" avec Leila André, Intrapreneuse & CEO d'une agence media

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Transcription complète

Marine (Chance)

Bonjour à toutes et à tous. On est ravis de vous accueillir pour ce nouveau live. Ça nous intéresse dans le chat si vous pouvez nous dire un peu d'où vous nous écoutez. C'est toujours sympa de savoir. J'ai un peu fait le tour de France aujourd'hui. J'avais même des gens à Londres, à Stockholm. Donc n'hésitez pas à nous dire dans le chat d'où vous nous écoutez. Allez, merci beaucoup Leïla de nous donner un peu de temps pour nous raconter ton métier et ton parcours.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Salut Marine.

Marine (Chance)

Alors, pour commencer, est-ce que tu peux nous raconter un petit peu, justement, ce parcours et éventuellement les rencontres un peu marquantes qui t'ont inspirée, aidée dans ta réflexion pour arriver là où tu es aujourd'hui ?

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Oui, bien sûr. Déjà, merci de l'invitation. Je suis ravie de pouvoir effectivement partager tout ça aujourd'hui avec nous. Mon parcours, moi, ça fait 20 ans, ça y est, en 2003, j'ai fait mes 20 ans dans l'univers des agences de communication et de médias. Je suis arrivé dans cet univers totalement par hasard après une école de commerce. En 2003, c'était la crise. C'était déjà la crise à l'époque. On était finalement le premier CDI qui tombait et j'ai eu la chance finalement de tomber à l'époque dans une agence qui faisait de l'immobilier, de de la de base de données pour les clients avec un rôle très commercial. Ils devaient finalement développer un portefeuille client et le suivre dans la durée. C'était très formateur parce que ça les a touchés à tout.

Marine (Chance)

Léa, je me permets de te couper. Est-ce qu'à tout hasard, tu aurais des écouteurs ou autres ? Parce que le son semble un peu lointain.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Je n'ai pas d'écouteur, mais je vais essayer de parler plus fort.

Marine (Chance)

C'est mieux ? Oui, beaucoup mieux. Merci beaucoup.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Ok, je vais parler plus fort. C'était totalement par hasard et j'ai commencé dans les tout débuts du marketing digital, des médias digitaux. J'ai eu cette chance-là aussi de pouvoir prendre cette première vague et de pouvoir la gagner des marques dans leur première campagne sur différents idées. À l'époque, mon patron était un homme très inspirant qui m'a effectivement appris énormément de choses, qui m'a appris le sens du client, le sens du commerce qui a fait ce que je suis aujourd'hui, je pense. Les rencontres sont très importantes dans un parcours.

Marine (Chance)

Est-ce que tu sais pourquoi les médias, pourquoi tu as fait ce choix ?

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Totalement par hasard, pour être honnête, au démarrage, ce n'est pas quelque chose que j'ai choisi, c'est plutôt une marmite dans laquelle je me suis tombée. Et pourquoi j'y suis restée ? C'est plutôt parce que c'est un univers très stimulant qui change en permanence. On a des nouveautés, finalement, tous les jours. Il y a des innovations. Ça demande beaucoup de curiosité, finalement, de travailler dans l'univers de MTA. Moi, je suis quelqu'un qui n'aime pas la routine. Je déteste qu'une journée ressemble à l'autre. Je trouve mon intérêt dans cet environnement-là parce qu'effectivement, il évolue tous les jours. Il est très riche, donc il y a une multitude de beaux médias, une multitude d'acteurs qui rythment ce marché. C'est ça qui, pour moi, est hyper intéressant et qui me stimule.

Marine (Chance)

Génial. Pour qu'on puisse un peu se projeter sur à quoi ressemble le quotidien de quelqu'un qui travaille dans l'achat d'espaces média, est-ce que tu peux nous dire un petit peu, même si j'ai bien compris que tu n'avais pas envie que les joueurs se ressemblent, est-ce que tu peux nous dire un peu à quoi ressemble une journée type ou une semaine type ? Pour qu'on voit un peu le type de missions, de challenges que tu as au quotidien. Oui.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Alors, effectivement, les équipes qui travaillent... On a différentes typologies d'équipes. Effectivement, ça, c'est important d'être venu parce qu'en fonction de ce qu'on aime faire, on va se diriger vers un rôle plutôt qu'un autre. On a des équipes qu'on appelle conseil, qui sont vraiment les contacts clés de nos clients, qui vont interagir avec eux, qui vont décrypter leurs besoins. Qui vont les conseiller au mieux avec ce qu'on appelle des recommandations stratégiques. En fonction d'un objectif, en fonction d'une cible que je souhaite toucher, on va leur dire: Ils veulent nous commenter sur tel ou tel média, de telle ou telle façon. Ça, c'est vraiment un rôle de conseil. Ensuite, on a des équipes... C'est des rôles qui sont plutôt stratégiques, je viens de dire, et dans l'accompagnement, qui demandent aussi beaucoup d'empathie. On a des rôles qu'on appelle des rôles d'experts, qui de traders, si j'utilise notre jargon, qui vont être les personnes qui ensuite vont gérer les campagnes, qui vont pouvoir parler aux différents médias avec lesquels on travaille, quels que soient les médias, que ce soit de la télé, de l'armature, de l'affichage ou du digital, pour pouvoir opérer ces campagnes, les trader, comme on dit dans nos jarons, pour pouvoir délivrer les résultats qu'on aura sur lesquels on se sera engagé auprès de nos clients pour qu'ils puissent soit développer leur méthode de thé, soit aller lui donner de la considération ou aller chercher de nouveaux clients en fonction de l'objectif ou des objectifs où ce sera fixé.

Marine (Chance)

Super. Et si, par exemple, quelqu'un voulait venir travailler à tes côtés. C'est quoi pour toi les compétences qui sont importantes, tant humaines que plus techniques ?

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Ça, c'est un point qui est clé parce qu'on a tendance à dire que chez nous, les soft skills sont plus importantes que les hard skills, parce que les hard skills s'apprennent. Les soft skills, c'est plus difficile de les changer, de les faire évoluer. On est beaucoup dans la collaboration, l'entraide. C'est ensemble, on va plus vite, on va plus loin que chacun de façon isolée. Ça, c'est quelque chose qui est très clé et qui est très motard. La curiosité, dont je parlais tout à l'heure, elle est clé aussi parce que l'information, comme je l'ai dit, elle est partout dans notre univers de médias, donc elle ne peut pas tomber à toi tout seul. Il faut vraiment aller la chercher et la partager ensuite aux autres. Ça, c'est quelque chose qui est hyper important pour nous aussi. La rigueur, la notion de travail, connaître la valeur du travail aussi. Parce qu'on ne réussit pas par chance. On réussit parce qu'on s'est donné le moyen de le faire. Ça, c'est vraiment les premières qui me viennent à l'esprit. Super.

Marine (Chance)

Toi, tu as aussi quelque chose à nous partager qui est hyper intéressant, c'est l'intraprenariat. C'est-à-dire, tu me dis si je dis des bêtises, que tu travaillais dans un grand groupe et à l'intérieur de ce groupe, tu as toi fondé une autre agence plus petite, plus agile. Ce qui est génial parce que tu as un peu l'excitation de monter ta boite, mais avec la sécurité quand même de tu restes salarié du grand groupe. Comment ça se passe ? Comment on fait ? Est-ce que tu peux nous raconter comment ça t'es arrivé ? J'imagine qu'il y a eu un travail derrière aussi.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Oui, c'est vrai que c'est quelque chose d'assez atypique, mais que les grands groupes mettent de plus en plus en place parce qu'ils y comprennent aussi leur intérêt d'avoir des structures plus agiles, plus autonomes, qui vont plus vite aussi. C'est effectivement une mission qui m'a... Quand je disais tout à l'heure que je n'aimais pas mon métier, j'aime bien aussi Je n'aime pas la routine, j'aime bien les sauts dans le vide, comme je les appelle, les sauts dans le vide où finalement, il y a un challenge qui est tellement fort de recommencer d'une plage blanche. Je crois que c'est un peu ça de ma zo, on peut se dire aussi, mais c'est dire: Je fais quelque chose que je n'ai jamais fait avant et je me remets en question et je sais que je vais y arriver parce que justement, j'ai cette notion de travail, de faire que je vais décortiquer une situation et la comprendre, la maîtriser. Ça, c'est quelque chose qui est fondamental. Je pense que c'est aussi pour ça qu'on m'a choisie, parce que j'avais fait mes preuves sur d'autres sujets qui n'étaient pas les plus simples avant. C'est souvent, je pense, des choses que les groupes proposent à des personnes qui connaissent déjà parce qu'ils ont déjà fait leurs preuves.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

On ne va pas arriver dans un grand groupe et se voir proposer ce type, sauf si on a déjà fait ça par ailleurs dans d'autres boites et qu'on a déjà un track record. Mais voilà, en tout cas, c'est C'est une grande chance de pouvoir avoir effectivement ce confort du grand groupe, tout en ayant le côté très entrepreneurial dans le quotidien.

Marine (Chance)

Et raconte-nous comment ça se passe quand tu pars de zéro.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Quand tu pars de zéro, tu prends ton téléphone, tu appelles tous les gens que tu connais et tu leur racontes ton projet. Et tu essayes de développer des partenariats, de convaincre des clients que d'anciens clients parlent de toi. Mettre en place des infrastructures techniques, monter une équipe, faire toute cette partie tuyauterie, finalement, à laquelle on ne pense pas quand on est déjà dans un groupe établi et qu'il faut mettre en œuvre. Donc, il faut toucher absolument à tout. On a tendance à... J'avais plusieurs expressions: le couteau suisse, je pédalais dans la cave. Il ne faut pas avoir peur, en tout cas, de se mouiller, de mettre les mains dedans, de se remettre en question aussi. Il y a beaucoup de soft skills, finalement, qui sont assez indispensables dès lors qu'on commence à se prendre des portes aussi, parce que les gens peuvent vous trouver formidables, mais la première année, c'était: Quels sont tes clients ? En fait, avant, j'avais tel et tel client, mais aujourd'hui, je n'en ai pas encore. Et puis ça, ça peut faire peur. Il faut aussi trouver en face les personnes qui vont pouvoir te donner ta chance, finalement, aussi en tant que jeune entreprise.

Marine (Chance)

Et tu te rappelles quel a été ton premier client à te faire confiance ?

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Je m'en rappelle. C'était une société qui faisait qui aidait à tout ce qui était garde d'enfants, figure-toi. On a fait leur première campagne télé et ça s'est bien passé.

Marine (Chance)

Génial. Et en plus, je vois qu'il y a Amine qui nous écrit de Montpellier, qui cherche une alternance. Amine, si tu veux, je te laisse mon adresse e-mail dans le chat comme ça. Je pourrais faire suivre ensuite à Yehila, qui pourra voir s'il y a des alternances chez elles ou de réaiguiller. Ça résonne beaucoup ce que tu dis sur ton évolution de parcours de Je travaille en agence et je suis maintenant CEO de mon entreprise. Parce que chez Chance, on explique justement, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un bilan de compétences et une communauté d'entraide, pour ceux qui se posent des questions sur leur travail. Et souvent, quand les gens arrivent à la chance, ils sont un petit peu: J'en ai marre de mon boulot, je veux tout changer. Ils ne correspond plus, etc. Ils pensent tout de suite changement de métier. Mais il y a d'autres manières d'exercer son métier, il y en a plein. C'est du coup des réalités qui sont très différentes. Toi, Leïla, côté média, moi, par exemple, côté communication, on a un métier. Mais c'est vrai que je pense qu'un travail, c'est quatre piliers: le métier, mais c'est aussi l'environnement.

Marine (Chance)

Dans quelle structure tu le fais ? Parce que du coup, média, ça peut être responsable média dans un grand groupe, chez l'annonceur, comme on dit dans le jargon. Ça peut être en agence média, mais une grosse agence média traditionnelle. Ça peut être une startup agile comme toi, Leïla. Ça peut être aussi peut-être en freelance. J'imagine qu'il y a des gens qui travaillent aussi sur ce statut-là. Il y a le métier, il y a l'environnement et il y a aussi la finalité, c'est-à-dire, toi, tu mets ton... Et c'est ma question qui va arriver. Toi, tu mets ton énergie et tout ton travail au service de... Trois petits points. Quelle est la finalité ? Qu'est-ce qui te nourrit dans ton travail au quotidien ?

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Oui, c'est une super question. Effectivement, il y a plusieurs finalités. Il y a déjà le fait de travailler avec des gens que j'apprécie et que je respecte. Ça, c'est un point qui est clé, l'environnement de travail, les collaborateurs, mais aussi le groupe pour lequel je travaille. Comme ça, je dirais que c'est quelque chose que je regardais peut-être moins que plus jamais parce que On a des belles marques et puis finalement, on se dit: Parce que c'est une belle marque, c'est super, mais ce n'est pas toujours vrai. Donc bien décréter, bien comprendre les valeurs d'un groupe, finalement, comment l'humain va être traité. Est-ce que c'est uniquement sous un prisme très financier ou est-ce qu'il y a effectivement l'humain qui est plus présent ? Ça, c'est un point clé. Si la réponse est oui, je vais donner mon énergie parce que je considère qu'en face, on va me rendre finalement ce que j'aurais donné. Le choix des clients pour lesquels on travaille aussi, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, j'ai le luxe, entre guillemets, de pouvoir choisir les clients à qui j'ai envie de donner mon savoir. Parce que c'est vrai qu'aujourd'hui, on a une expertise qui est très forte dans l'agence que je dirige et cette expertise a une valeur.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

On n'a pas envie de la donner à un client qui nous traiteraient mal parce que ça existe, les clients qui traitent mal leurs agences. C'est un choix aussi de se dire: J'ai cette agilité-là, j'ai cette possibilité-là. Quand on fonctionne en partenariat avec nos clients, on a une satisfaction qui est énorme parce qu'on partage les succès, on est à leur côté aussi quand ça va moins bien. On essaye de trouver des solutions. C'est vraiment ce côté faire équipe qui, pour moi, me donne énormément de satisfaction, que ce soit avec mes clients ou avec mes collaborateurs en interne.

Marine (Chance)

Génial.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Merci Leïla.

Marine (Chance)

Effectivement, c'est important cette question du sens plus global, parce qu'aujourd'hui, on parle beaucoup du sens au travail. Il y a parfois qui peut donner beaucoup de complexe à beaucoup de monde, parce qu'il pourrait y avoir des qui ont du sens et d'autres qui n'en ont pas trop.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

En fait, le sens, il est vraiment propre à chacun.

Marine (Chance)

Comme tu le dis, travailler avec des gens de confiance que tu respectes, avec qui tu aimes partager ton savoir, tu trouves du sens là-dedans, comme d'autres peuvent trouver du sens en manageant, en faisant grandir une équipe. Ça permet aussi d'expliquer ça, de désactualiser, décomplexer la question du sens au travail, parce qu'elle est vraiment propre à chacun.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Ça évolue au fil de la vie aussi, c'est-à-dire que le sens qu'on recherche n'est pas le même quand on a 20, 30, 40 ou 50. Et heureusement, c'est des choses qui évoluent. Donc, il faut juste se dire... C'est bien de se refaire un petit check à chaque période de sa vie aussi pour se dire: Mais maintenant, quel est le sens dont j'ai besoin ? Justement, qu'est-ce que je recherchais ?

Marine (Chance)

J'avais une autre question d'Aminata sur l'intrapreneuriat. Est-ce que c'était une volonté personnelle et que tu as poussée pour ou c'est le groupe qui avait envie de créer une nouvelle filière et qui a pensé à toi ?

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

C'est le groupe qui a à moi. C'est une opportunité que j'ai saisie parce que comme je l'ai dit, j'aime bien les sauts dans le vide. J'avais la possibilité de conserver une voie plus traditionnelle, on va dire, ou de saisir cette opportunité-là. Donc, j'ai plutôt choisi celle-ci parce que je commençais à tourner en rond aussi précédemment. C'était le bon timing.

Marine (Chance)

Alexandre, qui nous écoute depuis Lille, nous demande Est-ce que tu as toujours voulu entreprendre ou est-ce que ça arrivait plus tard avec le temps ? Je ne sais pas si tu connais Alexandre. Et non ?

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Non. Vas-y. Je devrais ?

Marine (Chance)

Non, parce qu'il avait fait une blague tout à l'heure en début de live sur quand tu dis que tu avais commencé à travailler en marketing digital en 2003. Il demandait: Tu as receleu à quoi le digital en 2003 ?

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

C'était le tout début du digital. C'est très différent, effectivement, de ce qu'on connaît aujourd'hui. Il n'y avait pas de réseaux sociaux, par exemple. Aujourd'hui, les réseaux sociaux captent une grande partie de la valeur du digital. Je pense que ça nous prendrait une demi-heure en tant que tel si on ne devait parler que de ça. Avec plaisir à offre.

Marine (Chance)

La question d'Alexandre, c'était: est-ce que tu as toujours eu ce souhait entrepreneuriat au fond de toi ou ça est arrivé plus tard ?

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Non, pas du tout. Pas du Pour la petite anecdote, je suis d'origine louvanaise. Dans ma famille, tout le monde est entrepreneur, tout le monde, ou profession libérale. C'est une anomalie d'être salarié, mais il s'avère que moi, j'ai grandi en France et que j'ai vu des salariés autour de moi et qu'après mon bac, après mes études, je n'avais pas d'idée, finalement, je n'avais pas cette fibre-là de me dire: Je vais me diriger vers une profession libérale ou entreprendre. J'ai trouvé mon premier CDI, comme je l'ai dit tout à l'heure en 2003. Et finalement, j'ai fait mon petit bonhomme de chemin dans cette direction en me disant que j'étais très heureuse en étant salariée et que non, je n'étais pas une entrepreneuse. C'est vraiment il y a cinq ans, quand j'ai commencé à intraprendre, que je me suis rendue compte aussi que j'en étais capable. Et je dirais, depuis quelques années, je me dis que peut-être que la prochaine étape sera d'entreprendre prendre parce qu'effectivement, j'ai réussi avec les garde-fous dont on parlait tout à l'heure de l'entrepreneuriat. Il faut aussi dire que j'ai beaucoup de clients qui sont des entrepreneurs, qui ont monté leur boite. Le fait de côtoyer tout cet écosystème-là et de voir que finalement, certains y arrivent, c'est vrai que ça peut titiller un petit peu.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Mais je n'ai pas encore franchi le pas.

Marine (Chance)

Oui. Une autre question que j'ai pour toi, parce que l'idée de ces live métiers, c'est aussi de donner une vraie réalité des terrains. Il y a aussi des choses qui peuvent être plus frustrantes ou plus compliquées dans ton métier. Quelles sont les difficultés ou les choses que tu aimes moins ou qui sont plus difficiles dans ton métier au quotidien ?

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Je dirais que le point le plus difficile en ce moment, c'est justement le recrutement. Parce que post-Covid, on est un marché qui a subi pas mal de dégâts quand même, avec beaucoup de personnes qui ont décidé de changer de vie, parce que je pense que tous ceux qui sont connectés ont vécu la période de Covid et ça refait quand même poser cette question du sens. Je pense que l'un de nos challenges principaux dans les districts des médias, c'est de redonner pour que les gens aient envie de revenir et comprennent finalement ce que ces métiers-là peuvent leur apporter. Aujourd'hui, oui, le recrutement est un point de tension qui existe avec 100% des personnes avec qui j'échange, et dans l'univers de façon plus globale, du marketing de de la com. Ce n'est pas qu'en agence média. Ça, c'est vraiment un point de frustration parce qu'on On a envie de faire plus, mais il faut les gens pour faire plus. Il faut les gens qui aient les skills qu'on recherche pour que ça puisse matcher aussi avec l'ADN de l'agence.

Marine (Chance)

Effectivement, il y a beaucoup de métiers qui deviennent en tension post-Covid. Ce live permettra peut-être d'avoir des gens qui fostillent en plus d'Aminata. Une autre question que j'avais pour toi, c'est peut-être expliquer la différence de ton agence média versus des agences média plus traditionnelles. Peut-être expliquer un peu l'approche plus innovante que tu as.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Oui, tout à fait. C'est vrai que notre agilité, notre taille, fait qu'on puisse permettre finalement de proposer une proposition d'ailleurs différente. Aujourd'hui, AXE, en fait, est une agence qui... Marine me pose la question: On travaille ensemble, donc elle a la réponse. Mais voilà, en fait, on veut vraiment faire du sur mesure pour chacun des clients avec lesquels on travaille, en comprenant réellement leurs besoins et en ayant cette posture, finalement, de business partner. Donc, on est dans le même bateau, on est ensemble, on est là pour atteindre ensemble les objectifs qu'on se donne en étant partenaire. Ça rejoint ce dont je parlais tout à l'heure. Il y a vraiment ce côté win-win qui est extrêmement important pour nous. On n'est pas un prestataire, on ne se positionne pas comme un prestataire. Et puis cette façon un peu plus agile aussi de pouvoir opérer les différents médias. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les médias, ce qu'on appelle dans nos cartons, les régies, imposent finalement des des séquencements, de quand est-ce qu'on doit se positionner pour acheter une communauté à la télé, le média affichage, le média digital, etc. Nous, on essaye de casser un petit peu ces codes pour les rendre aussi plus agiles et pour permettre à nos clients d'en avoir plus avec leur budget.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Si je devais résumer.

Marine (Chance)

Oui, effectivement, je peux témoigner du côté... C'est une vraie différence avec d'autres agences média plus classiques. C'est qu'on a vraiment l'impression, et ce n'est pas avec une impression, de travailler ensemble pour réussir à produire des campagnes de communication sur des médias, de l'achat d'espace, mais à des prix très, très raisonnables. Parce que Leïla expliquait ce système de trading, d'acheter un peu en temps réel, ce qui permet d'avoir des prix cassés et ce qui permet à des petites entreprises comme nous ou d'autres startups ou d'autres entrepreneurs de faire des campagnes qui n'auraient pas pu se permettre en temps normal. Donc, c'est super parce que quand tu parlais du sens de ton métier, effectivement, c'est aussi de permettre à plein de nouvelles entreprises ou nouveaux produits produits, de se faire connaître. Et souvent, en plus, des startups à impact qui développent des produits qui sont vraiment intéressants. Donc c'est chouette de- Des valeurs communes.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Oui, tout à fait. On recherche aussi des clients qui ont des valeurs communes avec nous On va savoir qu'on va se sentir bien en travaillant avec eux. Parce que c'est vrai qu'on fait un métier, finalement, où on manipule des sommes d'argent qui ne sont pas neutres, mais à la fin, nous, on n'a pas sauvé des vies pendant la période du COVID, finalement. C'est d'ailleurs ce que je dis souvent aux équipes: On ne change pas des vies, mais si on peut aider des entreprises à impact à devenir plus fortes et plus grandes grâce à notre savoir-faire, c'est vrai que c'est important pour nous.

Marine (Chance)

Est-ce que tu aurais une campagne dont tu es particulièrement fière, que tu pourrais nous... Un cas pratique un peu, pour qu'on puisse se projeter sur un exemple ?

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

La campagne qu'on achète ensemble, ma chère Maître.

Marine (Chance)

Il faut pas obliger.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

C'est un bon exemple, parce que c'est vrai qu'on a échangé pendant plusieurs semaines sur comment permettent à chance d'avoir une plus grosse visibilité, de se faire connaître pour pouvoir faire en sorte que des personnes puissent suivre ce parcours et finalement être plus heureux aussi dans leur vie au travail. C'est vrai qu'on a mis en place notre savoir-faire pour, je dirais, à moitié du prix classique du marché, permettre à chance d'être dans les stations de métro à Paris et de pouvoir avoir une très belle visibilité. Puis, quand on sait que ça donne des résultats et que ça a attiré des nouveaux profils, c'est d'autant plus gratifiant pour nous.

Marine (Chance)

Oui. Effectivement, c'était une campagne pour la rentrée de septembre de l'année dernière, parce qu'en septembre, au retour des vacances, c'est un moment très charnière pour nous, parce que beaucoup de gens se posent des questions sur leur travail. Après trois semaines de coupure en août, il y a des envies parfois de découvrir d'autres raisons. Et c'est vrai que pour nous, c'était super de pouvoir être présents dans le métro à ce moment-là. Et sans l'aide de Leïla, ça aurait été sûrement un possible. Donc heureusement que des agences comme la tienne existent. Sinon, oui, les prix ne sont pour nous pas possible. Et je vois qu'Aminata dit: Paris réussi. J'ai rejoint le Parcours Champs après avoir vu une campagne. Donc génial, la boucle est bouclée et on voit du coup l'efficacité et à quoi sert l'entreprise. Pour terminer, parce que je vois que l'heure tourne, il y a Mathilde qui a une question. Bonjour. En intravenant, et c'est dur à dire, y a-t-il eu des tensions ou de la concurrence en interne entre les équipes existantes et la nouvelle équipe commerciale, par exemple, vis-à-vis de la prospection client ? Ou pas du tout, au contraire ?

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Ce qu'il faut comprendre, c'est que les entreprises sont structurées autour de la finance. D'accord ? Donc, finalement, c'est important de savoir où sont les reportings financiers et dès lors que les reportings financiers convergent, l'intérêt est le même. Dès lors que les reportings financiers ne convergent pas, les intérêts ne sont pas les mêmes. Donc, je dirais oui et non. Quand le reporting financier était convergent, donc avec des structures internationales, par exemple, parce que Avasage C'était nouveau en France, mais faisait partie d'un réseau où il y avait un réel intérêt à prospecter ensemble, finalement. On utilise un jardin qui est de cross fertilisé en interne. Et dès lors que les reportings financiers financiers ne convergent pas avec d'autres structures, l'intérêt est moindre. Donc après, je dirais qu'il n'y a pas de tension ou de concurrence parce que la typologie des clients n'est pas la même. Marine le sait, mais chance, n'auraient pas été traité, considéré dans la plus grosse structure parce que c'est des budgets qui sont beaucoup plus gros. C'est aussi pour ça qu'il y avait une opportunité pour AVA Search. C'était de façon beaucoup plus complémentaire à ce que proposait le groupe, proposer une offre différenciante pour aller chercher des clients qui n'étaient pas adressés par ailleurs.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Super.

Marine (Chance)

Merci beaucoup Leïla. On a réussi à impecable, 18h29. Parce que du coup, le Prochain live, c'est pâtissière. C'est bien parce que j'ai découvert le champ des possibles aujourd'hui.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

C'était assez sympa.

Marine (Chance)

Ouais. Merci mille fois Leïla pour ton temps, pour avoir expliqué ton métier et répondu aux questions pour toutes celles et ceux qui avaient envie de le découvrir. Le live sera disponible en replay pour ceux qui veulent le revoir ou n'ont pas pu venir. Aminata, je détiens au courant pour... N'hésite pas à m'écrire sur l'email que je t'ai donné. Et merci à toutes et tous. Et merci beaucoup Leïla pour ton temps.

Leila André (intrapreneuse & CEO agence média)

Merci à vous. Merci Marine.

Marine (Chance)

Merci. Au revoir. À bientôt.