Hop ! Alors là, on est en direct. C'est un chien Elisa c'est ça ? Pardon ? Tu as un chien ?
Ah non, pas du tout !
Ah ! J'avais cru entendre un bruit d'aboiements.
Ah mais je suis dans un village. Oui, Donc il y a des. Il y a des bruits dans la campagne.
Génial ! Donc. Bonjour à tous, Désolé pour le petit retard, On enchaîne les lives métiers du coup c'est un peu la course contre la montre. Mais on est ravi d'être avec vous pour ce live avec Elisa qui va nous raconter son métier de pâtissière. Euh. Donc pour vous expliquer, cette semaine il y a plus de 50 live métiers sur plein de métiers différents qui sont organisés. Donc n'hésitez pas à naviguer dans le programme. Euh. Et n'hésitez pas aussi à me dire dans le chat d'où vous venez, est-ce que vous nous regardez de Paris, de Nantes, de Bordeaux ? J'aime bien savoir d'où vous venez quand vous nous écoutez. Et n'hésitez surtout pas à poser des questions dans le tchat. Le but c'est que ce soit interactif et qu'on puisse vous répondre. Donc là je vois qu'il y a Charlotte Azura, il y a Laure-hélène, tout le monde est en train de taper pour pour nous dire je sais pas si toi aussi tu verras. Elisa et puis je vois.
Oui oui oui. Donc bonjour tout le monde.
Bonjour Azura de Paris et Charlotte d'Issy-les-Moulineaux. Laure-hélène depuis Paris aussi. Cyrielle. Charline depuis Paris, Bordeaux, Boulazac. Charline. Hello Charline, trop chouette ! Merci beaucoup ! Euh je vois que ça continue de taper. Merci beaucoup ! Et pour commencer Elisa, est ce que tu peux nous raconter un petit peu ton parcours et comment tu es arrivée à exercer le métier de pâtissière ?
Alors moi j'ai fait une prépa éco, donc à la base ça me destinait pas vraiment à la pâtisserie. Après j'ai fait une école de commerce et j'ai enchaîné mon master avec un CAP pâtisserie. Donc en fait, je. Moi j'ai grandi dans un restaurant, mes parents ils ont un hôtel restaurant. J'ai grandi dans cet univers là et bon, j'étais plutôt bonne à l'école. Enfin voilà, donc j'ai suivi un petit peu le parcours classique de la bonne élève. Et puis arrivé au moment où il a fallu postuler dans les grandes entreprises, je me suis rendue compte que ce n'était pas vraiment ce que j'avais envie de faire. En tout cas, j'avais envie d'être dans un métier qui avait du sens et d'être dans un métier où j'étais au cœur, un petit peu au cœur du réacteur. Donc je me suis dit ben pourquoi pas la cuisine ? Pourquoi pas la pâtisserie ? J'ai commencé par faire de la pâtisserie en me disant peut être qu'après je ferais de la cuisine. Et puis donc j'ai fait, j'ai fait mon CAP à Ferrandi, en reconversion pour adultes, j'ai enchaîné avec un stage au Bristol, et puis j'ai eu quelques expériences de quelques mois dans différentes pâtisseries et je suis entrée chez Pierre Hermé, Pierre Hermé où j'ai commencé comme commis en pâtisserie et où je suis resté huit ans.
J'ai commencé comme commis dans cette maison. Et puis j'ai grandi dans la maison. Il y a eu des belles opportunités, il y a eu. Donc j'ai grandi avec la maison et j'ai terminé adjointe au chef exécutif sur le laboratoire de Rungis, où il y a 50 pâtissiers qui travaillent. Et c'est le laboratoire où Pierre Hermé fait toutes les pâtisseries pour les boutiques parisiennes. Donc voilà, j'ai fait huit ans dans cette maison et puis là, je suis revenue dans le restaurant de mes parents pour faire de la pâtisserie, parce que je suis revenue il y a quelques mois, voilà, j'avais j'avais envie de quitter la vie parisienne et de revenir dans ma dans ma Franche-Comté natale. Donc voilà voilà, le voilà le parcours génial !
Charline dit. Joli parcours et merci Charline, C'est impressionnant. Euh moi les questions qui me viennent là spontanément, c'est comment tu as fait ce choix. Qu'est ce qui t'a fait te dire je veux faire ça ? Et aussi, est ce que tu peux nous dire un peu concrètement, une journée type, comment ça se passe ton métier ? Qu'est ce que tu fais au quotidien ? Qu'est ce qui te plait ou te plait moins pour qu'on puisse un peu plus se projeter ? Pour ceux qui éventuellement désireraient se lancer dans la pâtisserie.
Pourquoi ce choix ? Je suis très gourmande à la base et donc je pense que ça c'est un c'est un pré-requis pour faire ce genre de métier. Il faut aimer manger, faut aimer. J'avais un de mes chefs qui posait en entretien la question suivante est ce que vous êtes bon vivant et est ce que les gens disaient ? Oui bon, c'était plutôt bien parti. Il disait ce qu'il disait bon pfff ça c'était c'était déjà moins bien parti. Donc je pense que c'est des métiers où il faut avoir envie de faire plaisir aux gens, parce que c'est aussi des métiers qui sont qui, où il y a des contraintes. Enfin moi pendant six ans, j'ai fait des heures de nuit. Bon ben c'est des métiers qui sont pour ça, pas évident. On travaille le week-end, donc voilà, il y a des contraintes qui font qu'il faut avoir du plaisir dans ce qu'on fait parce que parce que sinon ces contraintes là, on passe pas au dessus. C'est aussi des métiers qui sont moins bien payés que les métiers que j'aurais pu exercer à la sortie d'école de commerce.
Donc toutes ces contraintes là font qu'il faut ou il faut avoir du plaisir. Et puis en fait j'ai j'ai commencé là dedans, ça m'a plu, je suis tombé sur des équipes qui étaient, qui étaient très sympas, qui m'ont, qui m'ont formé. Et puis après j'ai grandi en tant que manager, donc j'ai aussi formé des gens et puis les gens avec qui j'étais, voilà, ça s'est très bien passé. Donc je pense que c'est un ensemble de choses. Mais quand on est quand on est avec des gens avec qui ça se passe bien, où on a des intérêts communs et puis on est content de se lever le matin. Bah tout simplement, ça fonctionne. Enfin, il y a des moments, il ne faut pas non plus trop trop se prendre la tête donc Donc voilà, voilà pourquoi ce choix et puis voilà, je suis je. Moi j'adore. J'adore manger. J'adore les pâtisseries. J'adore les restaurants. J'adore les. J'adore les bars. J'adore tous ces métiers là qui sont des métiers d'accueil, des métiers dans lesquels il y a une vraie convivialité.
Donc donc voilà voilà pour ce choix. Et puis ta deuxième question c'était sur.
Ouais c'était c'était et c'était je pense, il y a un bruit à chaque fois que je sors. Bon, vous me dites dans le chat mais le son est trop pénible. Euh l'autre question, c'était.
La journée type.
Voilà la journée type. Et j'en profite pour te dire que Julien Julien de Toulouse, mon rythme de travail. Tu parles d'heures de nuit et de travailler le week end. Peux tu préciser ?
Ouais ok. Alors la journée type ça va dépendre beaucoup de quand j'étais commis ou chef d'une petite équipe de cinq personnes. Quand j'ai été commis, j'étais beaucoup sur des sur des créneaux de nuit. On commençait à trois ou 4 h du matin pour finir à 12 h ou 13 h environ, et j'étais sur de la ce qu'on appelle de la finition. Donc en fait, on préparait les pâtisseries qui allaient être en boutique le matin même. En général, dans les pâtisseries, il y a un petit peu de de deux postes. Alors plus la pâtisserie est grande, plus il y a de pâtissiers et plus il y a De plus, il y a deux équipes, mais il y a souvent ceux qui préparent ce qui va être fait le matin. Et il y a ceux qui qui préparent les différents éléments qui vont, qui vont être assemblés le matin en fait. Donc, si je prends un gâteau, ce sera peut être plus parlant, mais si on prend un millefeuille, le feuilletage, il va être fait en amont par les équipes de jour.
Les éléments de base de la crème également. Et puis la cuisson du feuilletage, le montage du millefeuille, la découpe du millefeuille, la décoration du millefeuille. Ça, ça va être fait pendant la nuit. C'est peut être plus parlant avec un avec un exemple. Et après ? Donc ça c'est quand j'étais commis, donc commis, tu as des horaires qui sont, mine de rien, assez assez fixes. Voilà, il n'y a pas tellement de surprises. Et puis après, quand j'ai été manager et que j'ai géré des plus grosses équipes, là on est sur des rythmes de travail un petit peu différents. J'étais cadre. Donc il y avait moins de. C'était moins moins ritualisé en termes d'horaires. Je pouvais commencer à 20 h parce qu'il y avait un gros événement à 4 h du matin ou à 7 h, parce que j'avais une réunion importante dans la matinée. Ça, c'était moins moins régulier en termes de rythme horaire, et c'était. Alors, moi, ça me dérangeait pas. Il y a des gens pour qui ça peut être plus, plus dérangeant, mais voilà, les journées type, ça va aussi dépendre des responsabilités qu'on a.
Quelqu'un qui est commis va avoir une journée assez cadrée en commençant à 4 h ou à 6 h, ou à 7 h. En général, on commence tôt en pâtisserie. Et puis quelqu'un qui est manager, ça peut être plus tard, ça peut être ça dépend aussi si on a interagir avec. Chez Pierre Hermé par exemple, j'avais à interagir avec les équipes marketing, avec les équipes de comptabilité qui eux sont sur des créneaux horaires plus tard. Et donc forcément, c'est dans ces cas là, je commençais un petit peu plus tard.
Donc c'est super intéressant de voir la différence selon le poste que tu occupes. Euh, il y a Charlotte qui demande dans les inconvénients de ce métier. Je me demandais justement si ce n'est pas un peu l'usine en mode tu fais de la crème pâtissière en boucle toute la journée ?
Alors je pense qu'il y a de la répétition dans tous les métiers. Quand on est quand on est dans l'audit ou dans la finance, bon bah les les bilans, ça revient, Les clôtures, ça revient quand on est dans la pâtisserie. Moi je Oui, je fais de la crème pâtissière toutes les semaines. Alors moi, quand j'étais manager de nouveau, parce que je suis dans une plus petite structure, on est on est cinq à travailler. Donc effectivement il y a de la répétition. Je pense que dans tous les métiers, il y en a eu. De là à parler d'usine. Non, parce que enfin en fait, moi j'ai toujours travaillé dans des maisons où on faisait les choses à la main. Et puis alors, que ce soit là aujourd'hui, dans un petit restaurant ou chez Pierre Hermé où on était en tout 300, on faisait les choses à la main. Alors, aidés par les machines. Et puis il y a des tâches qui sont répétitives. Par exemple, si je ne sais pas si sur une semaine type, on allait gratter douze kilos de gousse de vanille.
Bon ben c'est c'est énorme. Et effectivement, s'il y a une personne qui est toute seule dessus, c'est fastidieux et c'est très long. Mais dans ces cas là, on se mettait tous ensemble du stagiaire à la chef de labo. Donc quand tu es, quand tu es quinze à faire ce genre de tâche, bah oui, enfin ça se passe bien en fait. Et après je vois que Charlotte dit est ce que c'est pas plus intéressant de faire un gâteau de A à Z ? Alors ça, ça l'est quand on est à la maison, ça l'est quand on est dans une petite équipe. Là, moi je suis toute seule en pâtisserie, donc forcément je fais tout de A à Z. Après, sur des sur des entreprises qui sont plus conséquentes, où on fait des gâteaux atouts qui sont aussi complexes et dans des quantités qui sont qui sont importantes. Tout seul, en fait, on va nulle part. Donc dans ces moments là, si on n'est pas plusieurs à travailler, si on divise pas le travail, on n'arrive pas à faire ni la qualité, ni la qualité, ni la quantité.
Donc après, dans ce cas là, il y a le côté travail d'équipe qui prend le dessus. C'est un petit peu comme une équipe de foot, s'il n'y a que le gardien ou que l'attaquant. Ça, ça ne marche pas. Et le gardien, il ne va jamais marquer de buts. Enfin, en tout cas, c'est très très rare. Là, c'est le même. C'est le même système en fait. On est, on est plusieurs et c'est ce qui fait que ça marche. Il y a cette satisfaction d'avoir réussi quelque chose ensemble. En tout cas, moi, ça c'était dans mes années de management. C'était très, très très très fort. Enfin c'est c'est ça qui m'a plu dans le management et dans le fait d'être, d'être ensemble pour réaliser les tâches. Mais c'est sûr qu'on va répéter une tâche pendant un certain temps.
Alors écoute Elise, pardon, tu as plein de questions. Alors une autre, c'est le salaire.
Alors le salaire, quand on démarre dans la pâtisserie, on est sur des salaires qui sont assez assez bas. Moi quand j'ai démarré, on était sur le SMIC. Aujourd'hui, il y a un vrai mouvement de fond. Les entreprises en pâtisserie ont des difficultés à recruter, mais comme beaucoup, beaucoup d'entreprises aujourd'hui, pas que dans le secteur de la pâtisserie et de la restauration. Et il y a des revalorisations revalorisation salariale pour les entrées de postes entre les entrées comme commis. Aujourd'hui, un commis, que ce soit dans un palace parisien ou dans une maison dans une grande maison type Lenôtre type Pierre Hermé, il va démarrer. Alors après, attention, c'est environ à 2 200 € bruts comme salaire de base. Après ça dépend des maisons, ça dépend des conventions collectives, ça dépend des De si vous travaillez de nuit ou pas, de si vous travaillez le week end ou pas. Mais ça, ça va être le salaire de base comme promis. Et après ça peut, ça dépend. Après, en fonction des échelons que vous allez gravir, des personnes que vous allez manager, du nombre de personnes que vous manager, des responsabilités que vous avez en termes de création, Ça peut monter à quatre, cinq, 10 000 €.
Après, il n'y a pas vraiment de limite, ça dépend ce que vous faites, pour quel événement vous travaillez. Voilà, là je viens de faire quinze jours à Roland-Garros sur sur quinze jours avec peu de responsabilités. On était à plus de 2 000 € pour quinze jours, en étant voilà, en ayant peu de responsabilités. Donc ça va vraiment dépendre après des maisons de ce qu'on vous demande. Il n'y a pas, il n'y a pas de limites derrière, mais comme il n'y a pas de limites dans d'autres métiers.
Super, merci Elisa, Je t'avoue que. on croule sous les questions, mais c'est super intéressant. Super intéressé. Alors désolé si parfois j'en laisse passer. Il y avait une question que je n'avais pas prise tout à l'heure sur le réussir à concilier son métier avec sa vie perso, parce que c'est pas forcément des horaires simples la pâtisserie. Comment tu vois le pro vie perso ?
Moi aujourd'hui j'ai pas d'enfant donc c'est assez facile de faire des heures de nuit ou de travailler le week-end ou de Voilà, après j'ai envie d'avoir des enfants et j'ai envie d'avoir mon entreprise. C'est un peu le modèle que j'ai eu, Mes parents avaient leur entreprise et j'ai grandi là dedans et j'ai beaucoup, beaucoup vu mes parents. Donc c'est je sais que mes mes mes deux responsables, par exemple, mes deux chefs avaient tous les deux des enfants, ils étaient en horaires de journée et voilà, ils arrivaient à concilier vie pro et vie perso. Je pense que c'est à chacun de trouver son équilibre et sa manière de à sa manière, mais comme dans d'autres métiers qui peuvent être très très prenants. Enfin, j'ai une amie qui est DRH dans une grande maison. C'est c'est c'est très prenant à tout moment de la journée et week-end compris. Donc je pense que c'est à chacun de se dégager du temps et de dire bah là, là, c'est le moment où je travaille et là c'est le moment où je où je travaille pas.
Enfin voilà, mais c'est possible. Il n'y a pas de.
Chance je suis désolé, ça fait un bruit bizarre. J'échange pas de pilier. Euh. Enfin un travail c'est quatre piliers. Tu as le métier que tu fais au quotidien comme mission, tu as l'environnement de travail. Donc toi tu nous as expliqué Elisa, que tu as fait plein de choses différentes et aujourd'hui encore plus. Du coup, en te remettant à ton compte dans la dans le restaurant de tes parents, tu as une pratique titre personnel. À savoir que parfois, on a besoin d'avoir des horaires pas contraignants. Parfois, on a besoin d'un minimum de salaire parce que on a un loyer à payer ou un prêt à rembourser. Et enfin, il y a la finalité. OK, je mets mon énergie au service de à remplir selon les entreprises. Mais en fait, c'est un peu la combinaison, la combinaison de tout ça qui va faire qu'il y a un sens et que c'est sur quatre piliers qu'il faut travailler. Le juste endroit où on est. Donc ça, je rejoins la question que nous a posée dans le chat Kevin.
Par contre, ton travail chez Pierre Hermé et aujourd'hui ton travail dans des environnements différents. Qu'est ce que tu fais ? Est ce que tu peux faire un moment de ta vie ? Est ce que tu préfères aujourd'hui pouvoir être un peu ton propre chef ? Comment ça se passe pour toi cette euh sept différents parcours, métiers, manières de pratiquer ton métier.
Alors moi j'ai beaucoup aimé être responsable chez Pierre Hermé. Être manager, c'est vraiment quelque chose qui m'a qui m'a plu. J'aime beaucoup ce que je fais aujourd'hui parce que c'est aussi plus. D'une certaine manière, plus plus simple et plus serein comme comme vie. Et je pense que ça correspond à des moments de. À des moments où j'avais plus envie d'une chose et plus envie d'une autre. J'ai vraiment beaucoup, beaucoup aimé mon expérience chez Pierre Hermé. Et là, je suis dans l'idée de de reprendre une entreprise, d'avoir quelque chose à moi, d'y mettre ma patte. Donc c'est différent, c'est aussi différents moments de la vie. Et voilà pour les deux. J'ai été très enthousiaste, je suis très enthousiaste pour ce que je vais faire et j'ai été très enthousiaste de faire ce que j'ai fait. Donc dans les Dans les deux cas, j'ai beaucoup aimé. Et. Voilà, il n'y a pas. J'ai pas envie de dire Bah Ça c'était bien. Et puis ça, c'était pas bien. Enfin, dans les deux cas, j'ai beaucoup aimé.
C'est différent, mais ça correspond aussi à différents, à différents moments. J'aurais pu rester toute ma vie chez Pierre Hermé parce que j'ai beaucoup aimé cette maison, J'ai beaucoup aimé les gens avec qui j'ai travaillé, j'ai beaucoup aimé les produits qu'on faisait. Mais je suis aussi quelqu'un qui aime beaucoup les défis. Et au poste où j'étais arrivée, je je sentais que j'allais plus évoluer. Et moi, personnellement, j'ai besoin de cette évolution et j'ai besoin de de me remettre en question et j'ai besoin de me dire bon ben maintenant c'est quoi le nouveau projet ? Donc il y aurait eu d'autres projets, mais mais moi j'avais besoin d'un truc à ce moment là, plus plus challengeant. Voilà.
Génial ! Et quel sens tu trouves dans ton métier ?
Alors ça a du sens parce que enfin, pour moi, c'est important d'avoir. Je crois que le sens premier, c'est les clients qui nous le donnent. Que ce soit ici, dans le restaurant de mes parents où on a des gens qui repartent et qui ont le sourire et qui sont contents d'avoir passé un bon moment, ça c'est génial. Ou quand j'étais chez Pierre Hermé, j'étais moins en contact avec les clients. Mais moi, j'adorais sortir le 24 décembre. On avait fait des grosses journées de travail et quand tu sors et que tu vois tous ces gens qui sont devant la boutique et qui attendent pour venir chercher un gâteau, bah moi ça me faisait super plaisir. En fait, je disais toujours à mes équipes à Noël il faut que les gâteaux à Noël, ils seront encore mieux que les autres jours de l'année. Parce qu'il y a des gens, ils viennent que ce jour là chez nous et il faut qu'ils soient super contents. En fait, le dessert, c'est un moment de partage. Le restaurant, c'est des moments de partage.
Chez mes parents, on a des familles qui viennent depuis plusieurs générations et en fait c'est bien, c'est beau. On a eu un repas de famille il n'y a pas très longtemps. Ils sont venus fêter les 70 ans d'une dame et son mari est décédé depuis. Et ils avaient fait les 60 ans de son mari. Et en fait, ils étaient contents d'être là parce qu'ils nous ont dit On a l'impression qu'il est là avec nous. On a fait tous les événements importants ici et on a l'impression qu'il est là avec nous. Moi, je trouve ça très, très beau en fait, c'est des c'est des beaux moments de partage, de convivialité et l'être humain est aussi fait pour ça. Donc moi c'est vraiment le sens que je trouve dans mon dans mon métier faire plaisir, faire plaisir aux gens.
Super ! Et effectivement, ça se voit quand on parle de cette de cet anime. J'ai eu plusieurs questions sur est ce que est ce que c'est difficile d'être embauché en tant que pâtissier ? Est ce que c'est un métier en tension ou au contraire est ce qu'on trouve facilement du travail ? Et est ce que c'est dur de rentrer dans une maison comme toi tu as fait ?
Alors c'est des métiers qui sont en tension, c'est des métiers dans lesquels on cherche des pâtissiers à des postes de débutants, à des postes avec des responsabilités. Moi j'ai fait beaucoup de recrutement les dernières années où j'étais chez Pierre Hermé et après ça, ça va dépendre des personnes qui recrutent. Mais moi j'avais ce qui comptait pour moi dans un entretien d'embauche, c'était vraiment l'attitude et l'envie de la personne. Si la personne elle avait envie d'apprendre et envie de de s'intégrer dans une équipe. quel que soit le parcours avant, quel que soit les diplômes, avant, quels que soient les expériences passées. Je. En fait, je fonçais. J'ai recruté des gens qui n'avaient pas de CAP pâtissier, mais parce qu'ils avaient une vraie envie d'apprendre, ils étaient en train de le passer et puis, et puis voilà, Ils avaient envie d'intégrer, de s'intégrer dans une équipe. Et il y a des gens que j'ai appris qui avaient au contraire un CAP, un BTM, mais qui qui avaient un. J'ai beaucoup de mal avec les gens prétentieux qui pensent tout savoir.
Enfin, moi je considère qu'il y a toujours à apprendre. Donc voilà, le côté avoir envie d'apprendre pour moi était fondamental. Mais voilà, ça c'était ma manière de recruter. Il y a des personnes qui fonctionnent différemment. Mais donc aujourd'hui, c'est facile si on a envie d'apprendre, de trouver du travail dans ces métiers là. Après, tout dépend aussi des des prétentions salariales, de des horaires qu'on est prêt à faire ou pas. C'est sûr que sur des postes de nuit qui vont être mieux payés et où on travaille le week end, il y a plus de place que sur des postes de jour. Sans doute un petit peu moins. Un petit peu moins payé. Voilà, ça dépend aussi de ça.
OK d'accord, en tant que femme, je n'ai pas très bien compris votre poste actuel. Alors vas y.
Donc. J'ai travaillé huit ans chez Pierre Hermé où j'ai été ou j'ai fini adjointe au chef exécutif et aujourd'hui je travaille dans le restaurant de mes parents. Je suis pâtissière et j'envisage de reprendre le restaurant de mes parents.
Et pour terminer Elisa, est ce que tu peux nous dire où est ce fameux restaurant et où est ce qu'on peut trouver ?
Alors c'est à Malbuisson, c'est un petit village au bord du lac Saint Point. On est dans les montagnes du Jura, tout près de la frontière suisse. C'est le département du Doubs et ça s'appelle le bon accueil.
Génial ! Merci pour tout, pour tout le temps qu'on partage À tous ceux qui. Donc vous allez tous recevoir le replay du live et si vous avez d'autres questions pour Elisa, n'hésitez pas à nous écrire soit Elisa Faivre sur LinkedIn, On peut te trouver je pense oui ou sinon moi chez Chance, vous nous écrivez et on fera passer les questions à Elisa. Je peux même si vous voulez vous donner l'adresse email.
Je me ferai un plaisir d'y répondre en tout cas.
Voilà, donc n'hésitez pas, le format d'une demi heure est un peu court et du coup frustrant. Mais. Mais merci beaucoup Elisa pour ton partage et de nous avoir donné 30 minutes pour aider tous les gens qui se posent des questions sur ton métier. C'est super gentil et.
Merci à vous pour ce que vous organisez. C'est bien, c'est très bien.
Écouté et j'ai déjà faim alors qu'il est 10 h 30.
Voilà.
Merci beaucoup.
Bonne journée. Au revoir à tous.
Bye.