Bonjour à toutes et à tous. Merci beaucoup d'être présents pour ce live et merci beaucoup Nadège d'avoir accepté de nous accorder un peu de ton temps pour nous raconter ton ou tes idées, même. L'idée de ce live, c'est que ce soit interactif, donc n'hésitez pas à poser vos questions pour Nadège dans le live. Vous pouvez aussi nous dire d'où vous nous écoutez. Bonjour Célia. C'est toujours chouette de savoir d'où vous êtes en France ou même ailleurs. Et n'hésitez pas non plus à nous dire pourquoi vous êtes venus dans ce live. Est-ce que c'est parce que vous vouliez découvrir et vous êtes curieux ? Est-ce que c'est parce que vous envisagez peut-être d'exercer le métier de communication pour un groupe de crèches ou de doulas ? Parce que Nadège a deux casquettes.
Oui, ça m'intéresse surtout parce que je trouve ça assez étonnant. Je suis hyper contente d'avoir cette opportunité et j'étais assez surprise aussi que ce soit un axe de questionnement. Donc, je suis ravie d'être là, de répondre à vos questions et j'essaierai d'y répondre au mieux. Là, on voit qu'il y a partout en France.
Ouais, exactement. C'est ce que j'allais dire. Je vois qu'il y a Catherine de Toulouse, Anna de Caen, Amina de Pantin, I'm back. Effectivement, Amina, je t'ai déjà vue dans d'autres live. Coucou. Célia de Marseille, Ludivine de Bordeaux, Célia de Courbevoie qui est curieuse, Anne-Sophie de Château qui aimerait savoir plus sur le métier de douleur Dula. Catherine qui est interpellée par la double casquette. Et ça, effectivement, c'est super chouette. Comment allier communication à Dula ? Bonjour de Tours. Coucou Mathilde, je viens de Tours aussi. Laura de Bruxelles. Bon bah génial. Ok. Je vois que les gens, effectivement, sont très curieux, notamment par le côté double casquette. Si tu veux, Nadège, on peut peut-être commencer rapidement sur ton parcours. Comment tu es arrivé là où tu es arrivé aujourd'hui. Et après, tu pourras présenter concrètement le dur, la réalité de ces deux métiers ?
Ça marche. Moi, je suis Nadège Cége, j'ai 39 ans et j'ai fait des études de communication à Paris avec l'ISCOM à l'époque, qui est toujours une école de communication et j'étais plus dans la section journalisme et média. Mon but, après l'école, c'était de devenir journaliste. J'ai eu l'opportunité de faire pas mal de stages dans plusieurs types de médias et je me suis J'ai été embauchée à la fin de mon stage de fin d'études dans une agence de communication éditoriale. C'est comme ça, vraiment, que je suis rentrée dans la communication. Finalement, d'être en agence, ça m'a permis d'avoir cette expérience dans le dur sur la pluralité des clients, la pluralité des projets, être hyper efficace, hyper flexible et répondre à leurs attentes qui n'étaient pas toujours les mêmes avec les mêmes budgets, avec les mêmes questionnements. Ça, ça a été un peu l'école de la vie parce que pour ceux qui connaissent le monde des agences, ce n'est pas forcément évident. De mon point de vue, il vaut mieux commencer par l'agence pour après aller en entreprise parce que justement, on a cette multi-casquette déjà et qu'on sait aussi les rouages des agences et donc on est beaucoup plus efficace dans la prise de décision, dans les budgets aussi, on les connaît et on a aussi notre petit cercle qui nous permet d'être plus percutant tout de suite, je trouve.
Donc, j'ai fait ça. J'ai eu mes premières expériences en agence à Paris. J'ai aussi profité du vis à vacances, travail en Australie, où je suis passée, et aux États-Unis, toujours en communication. Donc moi, même si j'ai fait beaucoup d'expérience dans ma jeune vie d'adulte professionnelle, je suis toujours restée avec un fil rouge de la communication. Et c'est important de le voir. En tout cas, c'est ce que quand j'ai travaillé avec chance pour mon bilan de compétences, c'est un peu ça. Mon fil rouge, c'est la communication. C'est ce que je fais, c'est ce que je suis. Je suis quelqu'un de très sociable, de curieux. Pour moi, la communication, ce n'est pas un métier, c'est mon moi. C'est mes compétences intrinsèques aussi. Fin 2020, on a tous vécu un COVID plus ou moins compliqué. Moi, j'avais la chance à ce moment-là d'être en congé parental, on va dire. Et je me suis occupée de mes filles et ça a été quand même quelque chose de lourd, de compliqué, à Paris, en appartement, deux petites dans une deux cinq mois, etc. Et puis, je me suis interrogée sur qu'est-ce que je voulais vraiment faire. J'avais eu l'opportunité de partir de ma dernière entreprise en juillet de l'année d'avant.
Et là, j'avais vraiment besoin de faire un point sur là où j'en étais. Est-ce que je voulais retourner dans le privé pour un domaine d'activité qui n'était pas mon domaine de prédilection ? C'était dans le bâtiment et dans le foncier. Donc, le métier me convenait, mais le secteur n'était pas ce que je préférais. Et puis, en ayant mes filles, je me suis vraiment posée la question et je me suis dit: Vraiment, la parentalité, la maternité, c'est tout ce que j'aime. Si j'ai des copines de la famille enceinte, je suis une personne ressource, naturellement pour elles, parce que c'est un sujet que je pourrais aborder toute la journée, que j'aime vraiment profondément. Je n'y trouve aucun ennui. Je suis curieuse, vraiment passionnée, c'est-à-dire que j'écoute des podcasts, pas pour mon métier, mais pour mon plaisir. Je vais faire fouiller. Et puis avoir vécu deux maternités qui ont été vraies de vraie version pour moi, qui se sont extrêmement bien déroulées, où je me suis sentie la plus belle enceinte, où j'ai vraiment aimé tous ces moments-là, ce qui n'arrive pas à tout le monde et j'en suis consciente. Et je voulais aussi aider naturellement, les femmes et les comprendre et les écouter et les accompagner sur leur chemin, que ce soit avant, pendant la naissance, etc.
Je me suis posée la question au moment où on it du COVID, où j'avais vraiment besoin de retrouver du sens à ce que j'allais faire, où j'avais aussi cette chance d'avoir ce temps-là pour me poser avant de repartir dans le monde du travail. Je voulais vraiment me dire: Qu'est-ce qui est aujourd'hui mes compétences ? Qu'est-ce que je veux faire ? Et j'ai trouvé la plateforme Chance, en tout cas, qui a répondu à ces attentes-là, qui m'a fait travailler sur moi et ce que j'aimerais vraiment et ce qui me rendrait heureuse. Je ne sais pas si vous, les personnes en ligne, avez ça aussi, mais quelquefois, tout se met en place. Il suffit d'une chose qui va en amener une autre. Et en fait, on s'aperçoit que les planètes, finalement, qui étaient un écosystème solaire un peu bizarre, sans vraiment sens, là, elles s'alignent et ça donne un joli dessin à la fin. Je suis en train de vivre ce joli dessin. J'aime Je ne vais pas faire des images, donc vous m'entendrez souvent, peut-être pas tout le temps ici, mais j'aime travailler en images. Voilà pour poser les bases de la double casquette. J'ai travaillé avec chance.
Ce qui en est ressorti, c'est que dans ma vie rêvée, j'aurais souhaité être sage-femme. Dans ma vie réelle, ce n'est pas possible parce que trop d'études à reprendre, trop d'investissement de temps, et je ne suis plus toute jeune pour le faire. Finalement, Finalement, l'option, ça a été d'un métier que je ne connaissais pas à proprement parler, mais dont j'avais entendu parler, qui était assez obscure et dont le nom, finalement, l'appellation, il dessert pas mal. Parce qu'au doula, on a l'impression qu'on va être une sorcière dans les bois qui accouche des femmes de façons mystiques. Clairement, ce n'est pas ça. Je ne sais pas si c'est le moment de dire exactement ce qui est une doula ou pas. Marine, je te laisse.
Oui, je pense qu'effectivement, pour celles qui sont dans le chat, ça peut être bien de redoubler.
Amina, le côté ésotérique, complètement, c'est aussi l'image que j'en avais, ce qui n'est pas du tout le cas. Je ne connais personne de comme ça. Après, c'est une approche. C'est un métier qui est de plus en plus connu et reconnu, mais qui a un encadrement par la formation que moi, j'ai suivie. Donc, je me suis dit: Voilà, le côté doula, une doula, c'est une personne qui va accompagner les femmes et les couples, que ce soit dans leur désir d'enfant, en parcours PMA, dans le moment de la grossesse, pendant la grossesse et en post-partum. Ça, on l'oublie souvent parce qu'une grossesse, on se dit que ça s'arrête au moment où on a le bébé et qu'après, la vie rêvée commence avec l'enfant. Ça peut être le cas, mais ça peut être aussi un moment assez compliqué à gérer. La doula est là, justement, pour... La tension était focusée sur la femme enceinte avec son beau ventre et son bébé. Quand le bébé naît, on oublie qu'aussi les parents naissent. La fratrie peut naître aussi à ce moment-là et que ça peut être un moment très compliqué, qu'on avait rêvé et qui ne se passe pas comme on avait imaginé.
Là, un accompagnement réel pour la femme et pour le couple qui n'est pas centré sur le bébé comme peut l'être une sage-femme ou un professionnel de santé, mais qui est vraiment centré pour répondre à un besoin d'écoute, à un besoin d'informations et à une personne ressource qui va pouvoir potentiellement guider avec l'aide, toujours d'un côté médical, parce que la doula n'est pas médicale. Ça, c'est très important de le savoir. On ne fait pas de diagnostic, on n'est pas du côté médical. Ça veut dire qu'avoir une doula, ça n'empêche pas et surtout pas d'avoir une sage femme et d'avoir un suivi médical à côté. Et c'est hyper important de le rappeler. Pour moi, le côté doula, ça a été aussi de me dire: Je ne veux pas l'exercer hors cadre. C'est-à-dire que je sais que j'ai ces compétences en moi, naturellement, que je suis dans l'écoute et que je peux apporter ça aux femmes que j'aide. Mais par contre, je veux avoir le cadre, même déontologique, parce qu'on signe une charte éthique avec l'Institut des Doula de France. Et ça, c'était important pour moi et je suis quelqu'un d'assez scolaire dans le sens où j'aime avoir les bases et pour me sentir légitime aussi, c'était important pour moi.
Donc, je me suis inscrite à une des deux écoles, je crois, qui sont reconnues par la profession, dont l'Institut des Doula de France, qui est en présentiel et qui est sur un an. Et on voit en fait toutes les phases, que ce soit la physiologie, parce que c'est quand même important, même si on n'est pas médical et diagnosticien, de comprendre le corps des femmes, d'aider sur l'allaitement, sur le post-partum, sur les dépressions, sur les difficultés maternelles, sur l'avant aussi. Donc moi, j'avais besoin de ce cadre-là, ce qui m'a permis de sortir de l'école en ayant ce bagage qui m'a rassuré sur mon choix et qui m'a permis d'avoir mes premiers accompagnements de manière sereine et qui m'a donné aussi envie, grâce à toutes les doules amies de la formation, de continuer à avoir ce groupe. Parce qu'en fait, être doux là, c'est recueillir la parole des parents, ça peut être difficile, ça peut être pesant, quelquefois. Et on a besoin, nous, comme une analyse de pratique qu'on pourrait avoir entre psy ou entre infirmière ou même en crèche, je le vois dans mon métier, on parlera des passerelles après. J'ai besoin de ce cercle de doula et on est quotidiennement en lien pour se répondre à l'une et à l'autre et pour se soutenir dans les moments où on en a besoin ou pour répondre à des questions.
Je suis désolée, je parle beaucoup et je n'ai pas le temps de lire vos questions. Marine, dis-moi.
Oui, une question que j'avais et qui revient sur le côté de la double casquette. En fait, chez Chance, effectivement, tu as pris conscience de ce qui était important pour toi. Après, une fois que tu le sais, c'est comment tu arrives à le rendre réaliste ? Je n'entends pas réaliste, quelque chose dont tu peux vivre. Tu avais écarté l'option sage femme parce que tu te sentais pas de reprendre X années d'études. Du coup, tu as réussi à combiner en changeant d'entreprise, tu es passé sur de la communication dans un groupe de crèches versus des produits qui n'avaient rien à voir avec la maternité. Donc là, déjà, tu t'es rapproché de ton centre sans changer de métier. J'insiste parce que du coup, on peut se rapprocher de ce qui nous fait vibrer sans forcément changer de métier, mais en changeant par exemple, d'entreprise ou d'environnement. Et à côté, tu as réussi à te former sur... Tu nous expliquais doula pendant un an, mais en présentiel. La question, c'est: comment on fait pour devenir doula à côté de son métier ? Comment tu as fait pour faire un an de formation mission, etc. ?
Effectivement, quand je vous disais que les étoiles s'alignaient, moi, à partir du moment où j'ai commencé Chance, à peu près en décembre 2020, pour le coup, et puis les strates passant, j'ai décidé de... Déjà, quand j'ai commencé à comprendre que je pouvais être doula, j'ai regardé ce qui se faisait et les inscriptions doula de France avaient lieu la semaine d'après. C'est sur dossier, il faut faire une lettre de motivation. Là, encore, les étoiles, ça venait parce que le timing était parfait et que j'étais encore possiblement à pouvoir répondre. Donc, j'ai répondu tout de suite. On avait le résultat en mai et moi, je devais reprendre une activité professionnelle en mai ou juin parce que j'arrivais à la fin de ma période de chômage et que ça devenait essentiel que je retravaille. Et ce n'était pas une option pour moi de ne pas retravailler parce que tout ce qui est familial, c'était impossible. J'avais commencé à postuler un peu à regret dans le sens où il n'y avait rien qui correspondait vraiment à ce que je recherchais ou ce qui me faisait vibrer, comme tu dis. Et vu que j'étais en train de faire ce travail de vraiment passion, de choix, d'alignement, j'étais un peu frustrée de ne pas avoir des annonces qui correspondent.
Et en fait, j'ai eu la chance que mon entreprise actuelle vienne me parler et vienne me dire: Voilà, on a un poste qui s'ouvre et on aimerait que vous vous candidatiez, enfin, on aimerait vous voir en entretien. Et ça s'est fait comme ça. Et pour répondre à ta question, la formation en présentiel, ça a été possible justement parce que le présentiel était adapté et que c'était un week-end par mois pendant un an, donc deux ou trois jours. De toute façon, j'ai été transparente avec mon entreprise dès le départ. Ça a été aussi ma force, ma passion personnelle, mes compétences. C'est un peu comme un CV alternatif. En gros, c'est mes compétences personnelles, mes passions, mes choix qui ont fait que je suis non seulement compétente techniquement parce que c'est un métier que je connais et des attentes, des objectifs que je connais, mais je pense être aussi un élément intéressant pour eux et à valoriser et valoriser d'ailleurs, parce que ce cœur de métier répond à toute ma curiosité à côté et que Doula nourrit mon métier actuel et que mon métier nourrit aussi mon métier de Doula. Donc, j'ai trouvé cet équilibre aujourd'hui parce qu'effectivement, j'ai vu passer la question de Anna: Est-ce que c'est compatible avec une vie familiale ?
Oui. Est-ce que j'en vis clairement d'où là ? Non. Est-ce que je pourrais en vivre ? Oui, mais ce serait prendre des risques aujourd'hui par rapport à ma structure familiale et par rapport à mes choix, puisque là, ça fait deux ans, ça fera deux ans en août que je suis dans cette entreprise en tant que responsable de la communication. Ça me nourrit beaucoup aussi et j'adore ce que je fais. J'adore mes collègues et ça me permet aussi d'être présente pour les familles, mais de façon très exclusive. C'est-à-dire que je ne suis pas dans la recherche d'en vivre aujourd'hui. Je suis dans la recherche d'être performante pour mes familles. Ça veut dire que je n'accompagne pas beaucoup de familles, mais quand je les accompagne, elles savent que l'accompagnement, c'est... Si elles ont besoin, elles savent qu'elles peuvent me joindre n'importe quand, que je suis présente, que les familles que je suis, c'était en période de grossesse. Je les ai accompagnées pendant la grossesse, je les ai accompagnées le jour J, que ce soit vraiment pendant le travail en étant avec elle physiquement ou en étant en ligne avec le papa qui était en salle de naissance pour aussi l'accompagner lui.
Parce qu'il ne faut pas oublier que Doula, c'est accompagner la femme et aussi le papa. Aujourd'hui, c'est comme ça que je trouve mon équilibre. Dans ma vie rêvée, et si je devais choisir ma vie rêvée, le côté responsable de com prendrait un peu moins de place dans ma vie pour laisser un peu plus la place à Doula. Sachant qu'aujourd'hui, je suis toujours sur Paris et qu'à partir de septembre, je serai en Bretagne et que c'est aussi un choix d'allier et de permettre cet équilibre vie pro/vie perso, que mon employeur a très bien compris et qu'il a soutenu. Donc, il me permet aujourd'hui d'aller travailler depuis la Bretagne pour que je continue à m'épanouir et que je sois performante. Je pense que c'est ça aussi qui fait que moi, ça marche, c'est que ça répond tellement Ça se répond tellement que ce n'est pas un frein ou que ce n'est pas une menace pour eux, cette casquette.
On se connaît, Nadège, parce que je t'avais interviewée en tant que talent. C'est vrai que tu as un un exemple fantastique de comment on passe d'un rêve à la réalité de terrain. Et ça, c'est clé. Parce que comme tu le dis, vivre de doula, c'est très compliqué. Et tu as réussi à faire ton mix métier. Tu as la chance aussi d'avoir un employeur qui comprend. Mais c'est un super exemple de comment on peut composer pour réussir à s'épanouir et à suivre ce qui nous fait vibrer. Il y a Anna qui nous demande dans le chat comment tu répartis aujourd'hui ton temps en tant que salarié et en tant que doula.
Très concrètement, j'ai un employeur qui comprend et qui soutient parce qu'il voit que mes compétences sont au service de l'entreprise aussi sur la sensibilité que je peux avoir. Et cette sensibilité-là sont au service de mes communications pour mon employeur. Donc ça, je pense que l'équipe, les synergies ont fait qu'on a upgraded aussi en communication et qu'on a été vraiment sur la sur les familles, sur les enfants, etc. Beaucoup plus. Et ça, et j'en suis très fière. Mais très concrètement, ce n'est pas tout rose, c'est un vrai challenge. J'ai un travail en entreprise de 9h00 à 18h00, voire beaucoup plus, parce que ceux qui connaissent le contexte des crèches aujourd'hui savent qu'on est dans une période un peu charnière et qu'on a besoin de beaucoup d'investissement. Et d'où là, c'est ce que je vous disais, c'est en fait tout à côté. C'est-à-dire que je le fais le soir, je le fais le week-end, je rencontre les parents, j'ai des messages, on s'échange des vocaux. Par contre, pour les rendez-vous, je vais les voir, c'est souvent et c'est majoritairement chez eux, parce que c'est important de garder cette bulle d'intimité et d'être vraiment à leur écoute. Là, il n'y a pas de timer, il n'y a pas de téléphone.
Il y a moi en présentiel avec eux le temps qu'il faut. C'est-à-dire qu'un rendez-vous de vous là, ce n'est pas comme si on arrive chez le psy et qu'on vous dit: OK, c'est 90 €, la séance dure 30 minutes. La doula, quand elle est chez vous, vous avez 1 h 30, 2 h facilement. Ça, c'est pour ça aussi que je vous disais que c'est quelque chose d'assez exclusif pour moi aujourd'hui parce que je n'en vis pas. Je ne peux pas me permettre de le faire tous les soirs et tous les week-ends. C'est aussi pour ça que j'ai peu de famille en accompagnement. Mais des doulas dans mon cercle de doulas qui sont là en Île-de-France et qui en vivent, bien sûr, elles sont là pour la nuit et dans la journée aussi, donc c'est beaucoup plus simple, je dirais.
Dernière question, parce que malheureusement, 30 minutes, ça passe vite et tu commences à l'évoquer un petit peu. Connaître la réalité d'un métier. C'est aussi très important. Est-ce que tu peux nous dire un peu pour toi, quels sont les pour et les côtés très positifs et les côtés moins positifs du métier ? J'entends par exemple qu'accompagner tes parents, ça veut dire souvent le soir et le week-end, donc sur tes moments familiaux à toi. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu pour toi, quelles sont les compétences requises et les plus et les moins du métier ?
Sur Doula ?
Oui.
Et par rapport à mon parcours ?
Par rapport au quotidien, parce que j'imagine qu'il y a des parties- C'est moi, Marine.
Et toutes celles qui m'écoutent, c'est parce qu'aujourd'hui, j'ai ces deux casquettes et que je ne peux pas me permettre. Mais honnêtement, j'aimerais avoir l'opportunité, dans quelques années, d'ouvrir... Moi, mon rêve, c'est d'ouvrir une maison des familles et de la femme où interviendrait en tant que doula, mais aussi dans ma casquette communication entre un gestionnaire de lieu pour l'événementiel, etc, avec des conférences, avec des ateliers par an, avec un lieu de réunion où il pourrait se rencontrer, s'écouter et avec d'autres compétences médicales avec une sage-femme, un ostéo, un naturopathe. Toutes les personnes ressources que j'aurais adoré avoir pendant ma grossesse et pendant mon post-partum dans un même lieu hyper convivial et sécurisant pour accompagner les familles. Aujourd'hui, pour moi, les points positifs de Doula, c'est que ça me nourrit. Je ne serais pas épanouie si je n'avais pas ça à côté. C'est un vrai plus dans mon quotidien de salarié. Je le sais, je le sens, ça ne participe pas à mon équilibre. Les moins, c'est que clairement, aujourd'hui, il y a quand même une défiance, et c'est dommage, mais de la part du milieu médical, encore, par rapport au Doula, et C'est donc que c'est difficile pour nous de nous faire entendre.
Et j'entends les dérives que peuvent avoir certaines doulas parce que, encore une fois, je le répète, le fait d'avoir cette formation avec l'Institut des doulas de France, c'est aussi répondre à une charte éthique. Et moi, je n'accompagne pas les personnes, par exemple, qui veulent accoucher seules chez elles. Pour moi, ce n'est pas possible. Par contre, une personne qui voudrait accoucher, qui aurait un choix d'accouchement... Parce que oui, je n'ai pas précisé, mais les doulas, on n'intervient que que ce soit pour des accouchements médicalisés, des accouchements naturels. Il n'y a pas de barrière dans l'accompagnement. C'est-à-dire que vous avez besoin qu'on s'occupe de vous, la doula est là. Mais par contre, si une famille souhaite un accouchement à la maison, ça veut dire qu'il y a forcément une sage-femme libérale qui sera présente. Et la doula n'est pas là avant la sage-femme. La doula est là avec la sage-femme, mais on n'intervient jamais seule pour l'accouchement, j'entends. Et donc, pour les plus, c'est ce qui me nourrit. Pour les moins, c'est qu'aujourd'hui, je ne peux pas en vivre et donc je ne pourrais pas lâcher mon job salarié. Pour les moins aussi, c'est que ça veut dire que c'est effectivement un sacrifice familial à un certain moment.
Mais pour les plus, c'est qu'ils savent aussi que ça me nourrit tellement, qu'ils sont fiers, que ça me rend heureuse et qu'ils voient à quel point c'est important pour moi. Voilà.
Génial. Merci beaucoup. On va devoir terminer le live. Il y a juste une dernière question, si tu peux y répondre rapidement, sur la rémunération pour avoir un ordre de grandeur d'une prestation pour un accompagnement d'une famille.
Si c'est un rendez-vous one-shot, c'est environ 90 € pour la séance. C'est chez vous, ça dure entre 1h30 et 2h00, 2h30 s'il y a vraiment besoin. Ça peut être forfaitisé pour plusieurs rendez-vous en grossesse et en post-partum, on le voit ensemble. J'accompagne aussi des familles qui n'ont pas les moyens et donc c'est des participations. Et puis, il y a aussi toute la partie outils, c'est-à-dire les massages. Il y a des massages, je suis formée au massage à l'urvédique, prénatal et postnatal. Ça, c'est en plus. Et c'est environ 110 € le massage. Ça dure deux heures et c'est aussi chez la personne. Donc, voilà un ordre de grandeur, mais ce n'est pas arrêté et ça dépend vraiment du besoin des familles. Pareil, il y a un forfait s'il y a besoin d'assister à l'accouchement.
Super. Merci beaucoup Nadège. C'est un métier passionnant et ton témoignage d'arriver à avoir deux casquettes est hyper intéressant. Je vois que tu as plein de mercis dans le chat.
Merci à vous, je suis ravie. Ça s'est passé vraiment très vite et je suis ravie de répondre à vos questions. Si vous en avez, vous me trouverez Marine a mis son mail, j'ai vu. Et dans les commentaires aussi que j'ai mis. Voilà, n'hésitez pas. Si vous avez besoin de... J'ai vu qu'il y en avait certaines qui avaient des questions sur vraiment se réorienter, n'hésitez vraiment pas à venir sur LinkedIn me poser vos questions. J'y répondrai avec plaisir.
Merci beaucoup Nadège.
Merci.
À bientôt. Au revoir.