C'est bon, on est live. Bonjour à toutes et à tous. Merci Léa d'avoir accordé un peu de temps pour nous raconter ton métier.
Avec plaisir. Bonjour à tous.
N'hésitez pas dans le chat à nous dire d'où vous nous écoutez. C'est toujours chouette de voir d'où vous êtes en France. Je sais qu'à chaque live, on en avait un peu de partout, parfois même de Londres, de Suisse ou de Stockholm. Donc n'hésitez pas. Là, on a Marie de Montpellier. Bonjour. On a Mathilde de Toulouse. Nella, dans l'Essonne. Vous avez bien la chance d'être ailleurs, qu'à Paris, il fait trop chaud. Oui.
Et il pleut.
Moi, je n'ai pas encore eu de pluie, mais c'est orageux. Nella, Anna de Nantes, Émilie, de Rennes, Marianne de Besançon, Agnès de Rochefort-du-Gard, Violaine de Bordeaux, Audrey de Grenoble, Marco Polo, de Saint-Brévin. C'est super, il y a vraiment de la diversité dans ce live. Je ferme le rideau. Bonjour à tous. Merci beaucoup d'être là. Le but, c'est que ce soit interactif, donc n'hésitez pas à poser vos questions dans le chat. Léa se fera un plaisir de répondre à toutes vos questions sur son métier. Si tu veux, Léa, on peut peut-être commencer par que tu nous racontes ton parcours, savoir comment tu es arrivé au poste que tu occupes aujourd'hui. Et si, par exemple, il y a aussi eu dans ton parcours des personnes marquantes qui t'ont inspiré, qui t'ont aidé et qui ont aussi fait que tu es là aujourd'hui ou pas. Je te passe le micro pour cette première question.
Merci. Il y a eu que ça, des personnes. Je pense qu'en tout cas, c'est quelque chose qui marque la façon dont j'ai construit, j'allais dire ma carrière, mais c'est peut-être ma vie. Je pense que mon mari serait d'accord avec ça. Donc, enchantée tout le monde. Moi, je viens du Pays basque. À l'origine, je suis née à Biarritz. Et puis ensuite, peu après le bac, je me suis exilée en région parisienne pour un parcours assez classique, surtout pour quelqu'un qui ne sait pas du tout ce qu'elle veut faire quand elle sera plus grande, mais qui trouve que l'école, ce n'est pas top. Je pense qu'on est beaucoup à partager ça. Je suis la fille d'un côté d'un entrepreneur qui n'avait pas son bac, qui est complètement autodidacte et qui a eu beaucoup de succès. Donc j'admire beaucoup mon papa. Ça, c'était peut-être l'une des premières rencontres marquantes, mon papa. Et la deuxième, c'était ma maman qui, elle, était institutrice à l'école maternelle. Donc, j'ai beaucoup grandi avec cette idée d'école, d'apprendre, de grandir. Et puis aussi beaucoup l'idée du réseau. C'est-à-dire que l'école, c'est vraiment un peu aussi celle qu'on se choisit. Il n'y a pas que l'école en soi, il n'y a pas que sa famille.
Il y a aussi toutes ces personnes, justement, qu'on va rencontrer et comment, quand on les rencontre, on se positionne en tant qu'apprenti ou qu'élève par rapport à elles. C'est un peu comme ça ensuite que j'ai construit mon parcours. Donc après une prépa, une école de commerce, moi, à l'époque, tu avais le choix entre tu veux faire du marketing ou de l'audit. Alors moi, ça me parlait pas vraiment, j'avoue, mais sans que quelque chose me parle davantage. Donc, je me suis retrouvée un peu le bec dans l'eau. Je préférais quand même écouter des belles histoires et en raconter et faire rêver, mais toujours dans une démarche d'apprentissage. Donc, je me suis plutôt dirigée vers des métiers de communication, le marketing au départ, en me rendant compte que finalement, la communication et le marketing, c'était aussi un moyen de faire de la pédagogie, de transmettre un message qui doit être compris par le plus grand nombre pour faire agir les gens. Et c'est comme ça que je me suis dirigée petit à petit vers ce que j'appelle les métiers de l'humain, les people. Parce que maintenant, c'est la mode des anglicismes. Donc moi, j'en mets partout, je suis coupable.
Et donc finalement, j'ai vite bifurqué et j'ai passé les cinq premières années de ma carrière à travailler dans des fondations, donc directement de l'humain, mais vers de l'impact. Donc, je suis sortie de l'environnement entreprise parce qu'au départ, je pensais que c'était incompatible. Après quelques stages, je vais taire les noms des entreprises, mais c'est partout pareil. En tout cas, moi, ça a eu vraiment un choc. Ça m'a fait un choc d'avoir passé autant d'années à apprendre, à me former. Puis on me dit qu'on fait le saut d'obstacle, il faut sauter par-dessus les bonnes barrières et puis on va enfin arriver dans un monde où tout est parfait et où on est arrivé. On n'est jamais arrivé. Ça, c'est la mauvaise et la bonne nouvelle, j'ai envie de dire. J'ai quitté le monde de l'entreprise pour le monde des fondations et j'ai travaillé cinq ans en philanthropie. C'était une chance incroyable. Je remercie les gens qui m'ont donné cette chance parce que pendant cinq ans, j'ai pu investir dans des projets à fort impact social, dans l'éducation, les arts, l'entrepreneuriat social, c'était très divers et varié, en France et à l'international. Cette expérience m'a donné envie de poursuivre autour de l'humain.
Ce qui m'a valu ensuite de poursuivre dans cette voie dans deux directions. D'abord, l'éducation. Moi, j'ai surtout travaillé, j'avais aussi fait de l'éducation pour les enfants à l'école, avec l'éducation nationale, entre autres, mais pas que. Aux fondations. Mais là, ensuite, j'ai plutôt poursuivi l'éducation continue, donc tout au long de la vie. Donc, post-bac, on va dire ça comme ça. Donc, j'ai travaillé à l'ESSEC. Plus tard dans ma carrière, j'ai dirigé même une université privée qui s'appelle Ethique, au sein du groupe Galileo, Global éducation. Donc, il y a eu cette grande tendance de l'éducation, l'apprentissage, donc l'humain. Et puis, une autre tendance de l'humain, qui est une fois que ces gens ont été formés, mais qu'est-ce qu'ils font ? Comment ça se passe dans le travail ? Et c'est là que j'ai découvert petit à petit le métier de RH. Et alors moi, ma découverte, mon parcours dans l'éducation et la RH, il y avait certes l'humain qui était au centre et avec l'idée de Tiens, on ne sait pas trop ce qu'on veut faire quand on est grand. Comment on se pose ces questions-là ? Comment on arrive à identifier ce potentiel qui est en nous et à sortir de l'appellation qu'on lui donne d'habitude qui est ressource humaine, capital humain ?
Et aller plus vers le moi, personne, humain, tout simple, connecter aux autres, soit dans une organisation, une association, une activité qui me plaît, etc. Ça, ça m'a beaucoup passionnée. Ce qui m'a passionnée, c'était: on quand même entouré, et on le voit aujourd'hui là, par la technologie, en tout cas interfacé par la technologie. Donc, je me suis vite fascinée pour comment est-ce que l'humain et aujourd'hui la technologie sont interfacés et Rousse joue ce rôle complémentaire. Donc, en gros, mes métiers, ça a été d'abord la philanthropie, ensuite l'éducation et les ressources humaines. Et maintenant, j'ai toujours fait un peu éducation et ressources humaines comme ça, en friction. C'est-à-dire les gens se développent où on en On investit en eux et on investit en eux. Et puis, finalement, on va travailler, on va collaborer, on va créer de la valeur pour soi et pour les autres. Voilà. Et donc mes rencontres clés, il y en a eu beaucoup qui ont marqué les différentes bifurcation à tous les niveaux. Et les rencontres clés, on croit souvent que ce sont des gens qui ont été soit nos supérieurs, soit des gens qui nous ont recrutés. Ça, bien sûr, j'ai la chance d'avoir des mentors super.
Je me rappelle encore le jour où j'ai demandé assez naïvement, à l'époque, je pense, à Jean-Michel Blanquer, qui a été depuis notre ministre de l'Éducation nationale. Là, il venait de devenir directeur général de l'ESSEC et je l'avais rencontré lors d'un événement professionnel pour les fondations en lui disant: Monsieur, est-ce que vous voulez bien être mon mentor ? Mais mademoiselle, en quoi cela consisterait ? Je ne peux pas me parler une ou deux fois par an. Il a accepté. Je ne sais pas si c'est parce qu'il m'a trouvée rigolote ou intéressante. Je pense un petit peu des deux. Puis on a encore une relation intellectuelle très stimulante, et très passionnée aussi autour des sujets éducatifs. Mais trouver des mentors, ça peut se faire un peu comme ça. Ce que je pourrais dire aujourd'hui, partager à tous en tout cas, c'est de ne jamais hésiter à demander et à poser des questions et à participer, même si vous vous dites: Cette personne, elle a fait ci, elle a fait ça, elle est vraiment très loin. Moi, c'est en prenant des gens pour des gens, ceux qu'ils sont, finalement, que ces rencontres clés ont eu lieu. Mais les rencontres clés que je veux absolument mentionner aujourd'hui, c'est les autres types de rencontres clés, c'est les gens qui vont faire avec vous.
Parce que je pense à deux personnes que j'ai rencontrées, moi, quand j'ai J'ai débuté mon métier de RH au sens propre pour la Maison Chanel. J'ai rencontré deux jeunes femmes aussi extraordinaires l'une que l'autre, qui s'appellent Ambrine et Marie, avec qui J'échange encore aujourd'hui. C'est un exemple, parce qu'il y a d'autres jeunes femmes auxquelles je pense, qui s'appellent Kautar, qui s'appellent Yeva, etc. Il n'y a pas que des jeunes filles, Mais ces personnes de mon âge, plus jeunes, plus âgées, qui ont accepté de collaborer avec moi pour monter des projets, réfléchir à des idées d'entreprises, organiser des conférences. Ça, c'est les rencontres qui peuvent aussi vous faire évoluer énormément, vous faire grandir et vous amener vers votre prochaine aventure professionnelle ou alors vous aider à vous y établir. Parce qu'on apprend toujours de quelque chose, de quelqu'un, on évolue, mais ce n'est pas forcément... Moi, j'ai eu cette tendance très, très longtemps. Je l'ai encore d'ailleurs souvent. Oui, c'est en regardant vers le haut, en se mettant des objectifs, en identifiant quelqu'un qui fait ça, on a envie de faire pareil. Il faut faire ça parce que ça a un effet ressort ou levier. Mais il faut aussi regarder: Tiens, qui travaille avec moi ?
Comment est-ce qu'ils font ? Pourquoi est-ce qu'ils font ça ? Qu'est-ce qui, eux, les anime ? Je trouve que les projets sur lesquels on travaille et les objectifs qu'on se fixe vont beaucoup plus loin. Désolée, Marine, c'est une très longue réponse à ta cas. Première question, mais j'espère que c'est utile.
Merci beaucoup, c'était génial comme partage. La première question est toujours un peu longue parce que c'est raconter le parcours. Je suis d'accord avec toi et c'est ce qu'on essaye d'expliquer chez Chance. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe de Chance, c'est un bilan de compétences et une communauté d'entraide pour trouver sa voie professionnelle. Et justement, je vous dis qu'il y a une communauté, c'est parce que c'est hyper important de s'entraider. Et souvent, il y a un complexe, peut-être plus en France, sur la notion de réseau. Et même moi, j'avoue, qui avais tendance à avoir une connotation négative dans mon esprit. Et en fait, ce n'est pas... Au terme de réseau, je préférais le terme de rencontre, c'est-à-dire c'est des personnes que vous rencontrer, qui vont vous donner un peu de votre temps et qui vont, comme tu le fais aujourd'hui et comme les 50 autres live métiers, on l'espère, vont le faire aussi, de planter une petite graine, de donner une direction possible, de voir un... Tiens, c'est vrai que je pourrais faire ça aussi. C'est vrai que toi, de la même manière que tu viens nous raconter ton parcours pour arriver au métier de RH, on voit que tu l'as vu sous une vision qui est très personnelle, qui est très à toi sur le développement de l'humain, mais pas juste avec une fonction réduite ressources humaines, mais une version beaucoup plus belle, grande et d'amplitude de: C'est le chemin d'une vie que de continuer à grandir.
Ne pas hésiter à demander de l'aide, à échanger avec des gens, parce que c'est comme ça qu'on crée des rencontres, des déclics ? On utilise le mot réseau, mais c'est surtout des rencontres. Je suis d'accord avec toi, c'est dans tous les sens. J'ai aussi, moi, été beaucoup inspiré par des juniors que j'ai eus dans mon équipe et je trouve génial. Pour continuer sur le live métier, est-ce qu'aujourd'hui, ton poste, tu pourrais un petit peu nous expliquer concrètement ton travail ? Une semaine ou une journée type, à quoi ça ressemble, pour que les gens présents au live puissent un peu se projeter sur un métier de... Je ne sais pas comment tu veux l'appeler. Parce que j'ai compris que ressources humaines, ce n'est pas forcément ton mot préféré. Peut-être de people development.
Je trouvais ça bien pour le titre pour que ça fasse écho à la réalité qu'on connaît. Mais c'est vrai que ce métier-là, des ressources humaines portent maintenant de moins en moins ce nom-là. De mon point de vue, heureusement, parce que ce serait pas mal qu'on soit plus que des ressources. Je me permets de faire un tout petit aparté. Si vous entendez des hurlements autour de moi, il s'agit de mon fils et je m'en excuse par avance. C'est la nouvelle réalité du travail, donc c'est bien. Ça fait rentrer de la vie aussi. Tout à fait. Je suis arrivée aux ressources humaines à ce département-là, par hybridation C'est-à-dire qu'il y a une chose qui est très importante, c'est même quand on fait une reconversion, quand on évolue dans sa carrière, dans sa vie professionnelle, perso, etc, ce n'est pas: Je prends le nouveau moi et je le jette à la poubelle. Et tout ce que j'ai fait avant, etc. Du coup, j'y suis allée bien évidemment avec ma casquette éducation. Vous entendez, maman ? Ça marche super bien. Désolée. Je suis rentrée dans la brique, dans le monde des ressources humaines, en tout cas de la gestion de l'humain à mon entreprise, par la voie éducation.
Comment est-ce qu'on continue d'assurer la formation des collaborateurs tout au long de leur vie dans l'espace entreprise ? Et l'ensemble des collaborateurs, classiquement, il y a beaucoup... On entend plutôt beaucoup parler des programmes de talent. On entend parler aussi des reconversions, des licenciements, des moments un peu de transition, en tout cas des points le culminant de la vie en entreprise, mais il y a aussi le quotidien. Et ça, c'est une grosse partie de mon travail, c'est d'accompagner le quotidien, la performance business, un métier d'une entreprise, et de permettre de mettre en place un cadre des conditions, des outils, une philosophie aussi, qui permet de continuer à construire ce parcours-là à l'intérieur de l'entreprise. Moi, c'est ça qui m'a amené à travailler dans les ressources humaines. Ça, c'était une de mes premières missions. L'autre mission, celle que j'ai faite à la fois chez Chanel et là dernièrement chez Open Classrooms, ça a été la stratégie organisationnelle. C'est-à-dire qu'une entreprise, elle peut être structurée de mille et une façons différentes. Et puis, elle évolue aussi et c'est important qu'elle le fasse en fonction de qui la rejoint, qui s'en va, du moment où l'entreprise est, c'est quoi la taille de l'entreprise aujourd'hui, c'est quoi son moment de marché, quelles vont être les fonctions qui vont devoir être appuyées.
Donc, c'était une réflexion. Mon travail m'a amené à avoir une réflexion à la fois avec beaucoup de recul, en réfléchissant à ce groupe d'humains, mais d'un point de vue plus lointain, plus macro, avec beaucoup plus de hauteur. Ça, c'était plutôt la partie organe stratégique. Et une autre partie de mon métier était d'accompagner les équipes et les individus. Comment toi, tu vas faire ton parcours ? De quoi tu as besoin pour aller à l'étape suivante ou pour aujourd'hui réussir l'état dans laquelle tu es. Ça, c'est quelque chose sur lequel je veux insister. C'est que très souvent, dans les métiers de ressources humaines, on parle d'administratif, beaucoup, parce qu'aujourd'hui, c'est une fonction support qui est vue comme ça. Il y a de ça, il y a beaucoup ça. Aujourd'hui, il y a pas mal d'outils qui aident à, mais on ne va pas se mentir, ces outils, même s'ils en existent beaucoup et que beaucoup sont très bien construits, ils sont très bien, on a un vrai problème d'adoption et d'utilisation. C'est-à-dire qu'on va toujours préférer aller utiliser un Excel, un document Word, une page Notion ou juste d'échanger avec l'autre plutôt que d'aller dans un outil remplir les cases, les ci, les ça.
Ça, ça a été très important pour moi. C'était qu'à la fois que je suis Je suis devenue professionnelle dans le métier des ressources humaines, mais je l'ai appris ce métier sur le tas. Donc, j'ai cru voir passer un commentaire qui posait la question de: Quels sont les diplômes ? Moi, j'ai eu deux diplômes, les deux un peu similaires, mais la chance que j'avais, c'est que dans les écoles de management, maintenant, on se spécialise soi-même, donc on choisit un peu son parcours à l'intérieur. Moi, je me suis mettée d'abord dans mon premier diplôme d'école de commerce, se spécialiser dans des sujets plutôt communication, marketing et stratégie, business, l'entreprise. Et dans le second, aux États-Unis, là, j'ai beaucoup plus travaillé cette question de l'interface entre l'humain, la machine, la technologie, les interactions aussi dans le business aujourd'hui, du rôle de cet humain dans le business, de façon un peu plus stratégique. C'est deux écoles de commerce, moi, en l'occurrence, qui m'ont servi, mais pas que. C'est-à-dire que je continue à me former tous les jours. Et quand je ne le fais pas pendant une trop longue période, ce que j'entends par se former, c'est lire un article, assister à une conférence ou un live comme vous le faites aujourd'hui, lire un bouquin ou l'écouter sur Audible.
Moi, je fais ça en courant parce que maintenant, avec les enfants, c'est un peu compliqué de trouver le temps de le lire sans m'endormir. C'est trouver les manières qui vous vont bien pour toujours se projeter dans une démarche d'apprentissage continue. Ça, c'est un peu le rôle que j'ai aujourd'hui, ça a été de mettre cet espace, cet écosystème en place pour les gens, de continuer à se développer. Si, par contre, vous envisagez de faire une reconversion vers les ressources humaines, moi, ce que je vous engage à faire avant de faire ça, c'est de vous renseigner sur: C'est quoi les ressources humaines aujourd'hui ? Parce que sous le terme ressources humaines, il y a énormément de métiers différents, ou en tout cas d'expertises différentes, que moi, j'avoue, j'ai découvert. C'est-à-dire qu'en général, on fait référence au RH, on y réfléchit, parce que c'est soit les gens contre qui on n'est pas content, on n'a été pas content dans sa vie, soit on associe les RH aux personnes qui vont vous dire combien de jours de vacances il vous reste ou pourquoi vos nouveaux, vos derniers tickets resto ne sont pas arrivés. Et puis, c'est quoi ce pourcentage, ce chiffre, sur votre dernière feuille de paie ?
Pourquoi il n'y a jamais de budget pour que je puisse me former ? C'est-à-dire le CPF. Donc oui, les ressources humaines, c'est tout ça, mais pas que. Et puis vous, vous allez peut-être vous découvrir une âme de généraliste. Dans ce cas-là, il y a des programmes qui existent. Maintenant, il y a des programmes qui se développent pour les ressources humaines à proprement parler. J'avoue que je pourrais regarder si certains d'entre vous ont envie que je regarde un programme qu'ils ont identifié, n'hésitez pas sur LinkedIn. Je ne peux pas vous en recommander un plutôt qu'un autre aujourd'hui. En tout cas, ce que je vous encourage à faire, c'est à la fois prendre du recul, c'est-à-dire à vous dire que pour faire un métier d'accompagnement des humains dans l'entreprise, il faut toujours se poser la question de que fait cette de comprendre les différents métiers de cette entreprise, de comprendre le secteur de cette entreprise, de comprendre ses enjeux. À la fois, vraiment, vous vous intéressez au business. Deuxième chose, à la fois, vous vous intéressez aux différentes expertises que peuvent vous découvrir les métiers qui traitent de l'humain dans l'entreprise. Parce que peut-être que votre fonction et votre façon d'accompagner au mieux, à votre manière, les gens dans l'entreprise, ça va être d'être manager d'une équipe dans une fonction métier et pas d'aller vers les ressources humaines.
Parce que c'est un métier qui est différent en termes de posture. C'est-à-dire qu'on n'est jamais dans une fonction... On est une fonction support dans une entreprise. Donc ça, ça veut dire beaucoup de choses. Et la dernière chose que je vous encourage à faire, c'est aussi vous dire: Tiens, mais en fait, c'est quoi l'humain dans l'entreprise ? Quelle place je veux que ça prenne et comment moi, je m'occupe de moi-même ? Et commencez par vous occuper de vous-même. Ça va être la première action RH que vous ne ferez jamais. Et ça, c'est essentiel.
Super. Merci beaucoup Léa pour tous ces conseils. Ça m'évoque chez Chance, on explique qu'un travail, c'est quatre piliers. Ce n'est pas qu'un métier. Tu as le pilier métier qui est le plus évident, à savoir les tâches, par exemple, d'un RH que tu viens d'énoncer. Tu as le pilier environnement. Et ça fait écho d'ailleurs avec moi, mon métier qui est de communication. C'est-à-dire que communication, c'est un métier, mais 150 000 métiers qui peuvent se cacher derrière en fonction de où je travaille. Et donc, RH, je pense, c'est une problématique assez similaire. C'est-à-dire que RH, vous pouvez avoir 150 000 réalités de ce que c'est selon l'entreprise dans laquelle vous l'exercez. Et la vision qu'ont les fondateurs du rôle qu'ils veulent donner au RH. La plus restrictive étant celle que tu as évoquée de RH administratif, où du coup, le développement des personnes n'est pas au centre. Donc, il y a le pilier métier, le pilier environnement. Il y a aussi le pilier finalité. Ça m'intéresse que tu y réponds, même si tu as répondu en filigrane. Le pilier finalité, c'est: OK, je fais tout ça, je mets toute mon énergie au service de... Trois petits points.
Quelle est la finalité, toi, que tu trouves ? Ça peut changer à des moments de vie et selon l'entreprise dans laquelle tu es, la finalité n'étant pas forcément la même. Ensuite, le pilier impératif personnel qui consiste à un salaire, horaire, degré d'autonomie, d'indépendance qui sont propres à chacun. Tout ça pour dire que la fonction RH, effectivement, j'invite beaucoup les gens de ce live à se renseigner sur les différentes réalités selon les entreprises. Et après, beaucoup parlent de reconversion dans le tchat. C'est aussi un métier qui, en tout cas, moi, que j'ai beaucoup vu en mobilité interne. Et ça peut être aussi une voie intéressante à explorer parce Est-ce qu'on prend moins de risques ? Et ça permet de faire un glissement. Mais je te laisse après, Léa, rebondir sur ce que je disais. Et après, je regardais dans la question dans le chat, est-ce qu'il y en a auquel on n'a pas répondu ? Oui, par exemple, il y avait Aurélie qui dit: Ce que tu dis, Léa, fait écho, mais il est difficile de trouver, car le métier RH est principalement vu par la casquette expertise et moins sur la partie coaching, développement des gens. Et après, c'était études, diplômes.
Par exemple, toi, Léa, si demain tu dois recruter dans ton équipe, comment tu choisis ? Les gens qui sont en réorientation, qui peuvent éventuellement faire une formation en ligne ou autre, qu'est-ce que tu recherches, toi, chez les collaborateurs, que tu pourrais être amenée à embaucher ?
Je vais essayer de me rappeler des questions dans la question. N'hésite pas à me rediriger. En commençant par la fin sur qui est-ce que je recruterai dans mon équipe. Aujourd'hui, mon équipe, ce serait une équipe d'aide à l'accompagnement, à la formation des gens en continu, en entreprise, et au développement d'un côté, et de l'autre, une vraie fonction de réflexion sur la structuration de l'entreprise en tant que telle. Moi, j'aime beaucoup les gens qui font des de l'un à l'autre, c'est-à-dire que des gens qui ont très bien connu l'opérationnel et qui se disent: Aujourd'hui, je vois que ce que j'ai vécu en tant que manager qui a encadré une équipe, par exemple, dans le customer success, dans le service après-vente. J'ai compris plein de ressorts du management. Je me rends compte qu'il y a une vraie problématique aujourd'hui autour du middle management. Le management, c'est perçu encore aujourd'hui comme un statut et pas comme un métier. Vrai problème à de multiples égards. Il y a quelqu'un qui me dit: Moi, j'ai envie de monter en puissance et d'aller accompagner et structurer un programme pour tous les managers d'une entreprise. Ça, je trouve ça très intéressant C'est-à-dire le fait de prendre de la hauteur par rapport à ce que vous avez, encore une fois, de capitaliser sur ce que vous avez déjà fait.
Comment vous pouvez amener ça, ces compétences-là ? Quelles sont les compétences transférables ? Un. Deux, il va y avoir aujourd'hui de plus en plus besoin de différentes compétences dans le métier des ressources humaines. Quand on disait: Les compétences juridiques, le droit, le fiscal, etc. Oui, mais pas que. Il va y avoir aussi de plus en plus besoin de compétences data. C'est un champ, encore une fois, je m'excuse pour les anglicismes, mais c'est vrai que malheureusement, dans les entreprises, c'est comme ça qu'on les appelle. Donc tout ce qui est people analytics, c'est-à-dire un tableau de bord appliqué aux fonctions RH de combien d'employés, combien d'employés sont partis cette année, pourquoi est-ce qu'ils partent, l'engagement. En fait, c'est comme d'habitude, mais comme ça, c'est la grande mode, on veut rationaliser l'humain, tout ce qui est intangible, on veut le rendre tangible et montrer que ça a un impact et donc on veut le mesurer. Si vous avez cette appétence-là aussi de mesures, de structuration, de data, de regarder un problème de façon beaucoup plus technique et comptée et comptabilisée. Ça aussi, c'est un très bon moyen aujourd'hui d'aller vers les ressources humaines. Si, et là, je pense que ça va être le cas de la plupart d'entre vous, ce qui vous intéresse, c'est l'humain, l'éclosion, que vous êtes coach, vous avez envie d'être coach et autres.
Moi, ce qu'aujourd'hui, je recommande, ce n'est pas forcément d'être dans une entreprise. Ou plutôt, c'est d'être dans une entreprise dont c'est le cœur de métier. Donc, soit d'être en statut indépendant et de proposer vos services par l'intermédiaire d'une plateforme comme CoachHub ou BetterUp, ce genre d'entreprises. Il y a aussi des boîtes de conseil, mais du coup, non seulement vous serez peut-être davantage écouté. C'est triste à dire, mais c'est vrai. Vous serez plus écouté. Vous pourrez faire ce que vous aimez et uniquement ce que vous aimez et être bon, travailler, devenir meilleur et être uniquement centré là-dessus, de l'accompagnement et le côté extrêmement humain. De plus en plus, les fonctions internalisées, on va dire RH de l'entreprise, vont être du partenariat avec le business, du côté administratif et bien sûr aussi du lien. Mais toute cette fonction de lien, elle est surtout beaucoup déléguée au manager aujourd'hui. En fait, les ressources humaines, c'est peut-être sur ça que là, je vais terminer cette première partie de réponse, mais les ressources humaines, on croit que c'est les ressources humaines. Mais Les gens qui font le plus de ressources humaines dans une entreprise au quotidien, ce ne sont pas les ressources humaines, ce sont les managers.
Ça, c'est très, très simple. Les RH, c'est une fonction distribuée J'insiste. Je m'arrête là. Marianne, tu disais comme le chief of staff. Moi, perso, c'est un métier que je trouve génial, le chief of staff, parce que Quand j'ai commencé ma carrière au Fondation Edmond Rothschild, j'ai été l'assistante du DG des Fondations. À l'époque, j'avais eu le droit avec votre master: Vous allez faire mon café. Tu m'y vas être très bon, votre café. Ça a été des années extrêmement formatrice. J'ai eu beaucoup de chance de faire le café, de gérer les commandes de ma baie toilette du bureau, de faire l'intendance dans le bureau, de voir comment ça se montait, justement, et ça se gérait d'un point de vue administratif, mais pas que. L'organisation des rendez-vous, la prise de notes, la structuration, la synthèse, la montée en puissance, ça m'a permis de développer ces compétences-là de gestion de projet. Ça, ces Cette compétence-là, je vous ai dit, transverses de gestion de projet, d'études, de coordination, ça, c'est hyper important. Ces rôles-là, le rôle des RH aussi, c'est des rôles d'interface. Donc si vous n'aimez pas le choix, l'interfaçage, ne faites pas ce job. Ça va être très frustrant pour vous.
Ou alors, faites-le dans une boite dont c'est le métier principal et vous, vous n'avez pas à jongler avec tout ce qui est autour.
Merci beaucoup Léa pour ton partage. On va devoir malheureusement arrêter là parce qu'il y a un live à 18h30 qui commence.
Bien sûr.
Mais c'est la première fois qu'on cette semaine des live et on laissera 45 minutes la prochaine fois parce que 30 minutes, c'est frustrant. Je vois qu'il y a Justine qui te dit: Merci beaucoup Léa, on ressent vraiment votre passion pour votre métier. C'était hyper intéressant de t'écouter parce que ton parcours que je découvrais aussi, entre l'éducation, la formation des adultes, la formation continue et la vision que tu as de comment exercer le métier de RH est génial. Et j'adore cette phrase que tu dis que le meilleur manière de faire du RH, c'est manager, parce que c'est une vraie réalité. Et c'est un superbe conseil ce que tu dis, que si tu veux vraiment être là-dedans, peut-être rentrer par d'autres biais externes à l'entreprise. Et tu as raison, parce que c'est ces gens-là qu'on va payer, valoriser, écouter pour ce qu'elles peuvent apporter aux équipes.
Allez tous bosser chez Chance.
Oui, coach professionnelle chez Chance, c'est un beau métier. Merci mille fois Léa pour ton temps.
Avec plaisir. Mais n'hésitez pas sur LinkedIn si vous avez des questions ou autres.
Voilà, vous avez le nom de Léa qui s'affiche: Pearsman. Je ne veux pas l'écorcher.
C'est comme ça ? Pearsman, oui.
Vous avez le nom de Léa qui s'affiche dans le live, donc n'hésitez pas à la retrouver sur LinkedIn si vous avez encore quelques questions. Et merci à toutes et tous d'avoir participé à ce live et pour toutes vos questions. Merci beaucoup.
Bonne soirée tout le monde. À bientôt. Au revoir. Merci.
Merci.