Percevoir les symptômes du burnout

Devoir. Un mot qui résonne comme une évidence pour certain-es, mais qui peut en réalité représenter un mauvais traitement que l’on s’inflige à soi-même.

“Avoir un travail en CDI dans une grande entreprise, que tout le monde connait, qui rend ma famille fière, c’était important pour moi, ça me rassurait.”

Devoir tout faire pour plaire à mon entourage par peur de décevoir, devoir tout accomplir pour faire plaisir à mon/ma supérieur-e hiérarchique. Jusqu’au moment où son corps a exprimé sa détresse :

“C’est un peu comme si mon corps avait pris le contrôle et m’avait obligée à écouter ce truc en moi.”
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“Je me disais, ça va passer, ce n’'est pas possible, tout se passe bien, je ne vais pas laisser s’effondrer ma vie et ma carrière comme ça pour des insomnies, ce n'est pas possible.”

“J’avais peur, je souffrais physiquement, parce que je ne dormais plus et quand on ne dort plus, on détraque tout le reste. Du coup, je n’aimais plus rien dans ma vie, j’avais aussi envie de comprendre, mais je ne comprenais pas.”

Mettons-nous d’accord : le plus prioritaire des devoirs est celui de prendre soin de soi.

Prendre du temps pour soi, et s’avoir s’arrêter quand on traverse un burnout

Lors de son premier entretien avec sa coach, Laura a pris conscience que ce n’était pas le bon moment pour effectuer des changements, autant sur le volet professionnel que personnel.  

“Sur trente minutes, j’en ai passé quinze à dérouler mon plan, ce que j’avais en tête, ce que je voulais lui dire et je ne sais pas comment elle a fait, mais elle a mis le doigt sur la faille qui était encore énorme et j’ai fondu en larmes. J’ai pris conscience avec elle, que je n’étais pas du tout prête.”

“La priorité à ce moment-là, ce n’était pas de faire des choses, des bilans de compétences, mais d’être moi, de prendre soin de moi. Elle m’a fait comprendre que ce n’était pas le moment pour moi de faire Chance, et j’ai trouvé ça hyper fort qu’elle n’essaie pas de me convaincre à tout prix de le faire. Elle n’avait rien à y gagner, mais elle a gagné ma confiance.”

Au revoir burnout, place au parcours Chance !

Cette fois-ci, dans des conditions optimales, Laura s’est lancée dans l’aventure Chance pour trouver la voie qui s’aligne pleinement avec ses aspirations :

“Le parcours Chance m’a permis de faire émerger ce que j’avais envie de faire autour de l’accompagnement et de la transmission, et comment j’avais envie de le faire.”

“Arrivée au moment où l’algorithme propose une trentaine de métiers qui pourraient nous convenir, et j’ai été assez surprise de constater qu’il y avait beaucoup de choses dans lesquelles je pouvais me projeter !”

Accompagner celles et ceux qui traversent un burnout

Laura s’est alors donné une mission : celle d’accompagner les personnes qui ont, aussi, besoin de changer leur vie, notamment après l’épreuve du burnout :

“Aujourd’hui, je le fais auprès de personnes qui ont traversé un burnout parce que c’est ce que j’ai vécu et je me sens plus légitime à en parler. J’ai donc lancé un blog car j’avais envie de raconter mon histoire ! Assez rapidement, la question du podcast s’est alors posée. Mon podcast s’appelle Un cadeau mal emballé et j’ai sorti plusieurs épisodes qui sont disponibles sur toutes les plateformes d’écoute de podcast.”

Le conseil de Laura Voyer

“Ce que je voudrais dire c’est qu’il ne faut pas m’écouter, il ne faut pas écouter les parents, les autres, les réseaux sociaux, les injonctions qu’on peut entendre. En fait, il faut s’écouter soi. Écouter son corps, écouter son cœur, écouter ce qui se passe à l’intérieur et faire quelque chose qui nous ressemble.”