Résumé
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L'essentiel à retenir

 “L’estime exagérée portée envers mon travail me rend très mal à l’aise.” Albert Einstein

Entrons dans le vif du sujet. Vous avez une piètre image de vous-même ? Vous avez cette petite voix intérieure qui vous dit que les résultats que vous avez obtenus ne sont pas mérités ? Qu’ils viennent d’une duperie ou de la chance ? Vous avez peur d’être démasqué-e pour ce que vous êtes vraiment : cette personne incompétente qui est ici par erreur ?

Il y a de fortes chances que vous soyez en plein syndrome de l’imposteur. Et vous n’êtes pas seul-e ! Ce syndrome touche toute la société, du salarié à l’employeur, femme ou homme. Patricia nous raconte même que deux célébrités sur cinq se considèrent comme des imposteurs.

Ainsi, pour l’anecdote, Albert Einstein disait : “L’estime exagérée portée envers mon travail me rend très mal à l’aise.”

Et dans une autre catégorie, l’actrice Emma Watson confiait lors d’une interview : “Maintenant que je suis reconnue pour mes talents je me sens très mal à l’aise, je me le reproche sans cesse, j’ai l’impression d’être une imposture.”

Comment se manifeste le syndrome de l'imposteur ?

En quelques mots, voici comment s’exprime ce phénomène si répandu, avant de partager avec vous 11 conseils pour s’en affranchir chaque jour un peu plus :

  • Vous travaillez comme un-e acharné-e car vous ne voulez pas être pris-e en défaut (et c’est d’autant plus vrai lors d’une nouvelle prise de fonctions).
  • Vous créez des conditions d’auto-sabotage, notamment en procrastinant, car au fond la réussite vous fait peur.
  • Vous avez dit réussite ? Grand bien vous fasse ! Vous êtes de toute façon bien incapable d’en prendre le crédit car elle est toujours due à un facteur externe.
  • Vous savez que ce n’est qu’une question de temps avant que votre entourage ne réalise votre imposture… dont vous ne doutez pas (alors que justement, le doute vous envahit au quotidien).

11 conseils pour surmonter le syndrome de l’imposteur

1. Doutez de vos doutes

Le doute est humain et universel. Et même s’il a ses vertus et peut être le symbole positif du choix, il apporte également la confusion. Et si vous doutiez de votre propre doute pour faire le ménage ?

Demandez-vous : Est-ce qu’il est juste ? Ou est-ce que ce sont des peurs qui viennent l’activer ? Est-ce qu’il a raison, est-ce qu’il est légitime ?

Écrivez tout ce qui se passe dans votre tête pour éliminer des questions qui n’ont pas raison d’être : faites le tri.

2. Démêlez procrastination positive et négative

Patricia nous propose un questionnement : “Est-ce que ce temps d’inaction est bénéfique parce que je suis en train de maturer ou est-ce que c’est éparpillé aussi bien dans ma tête que dans ce que je fais ?”

La procrastination positive signifie de prendre le temps de réfléchir, et de respecter le rythme dont vous avez besoin pour reprendre votre souffle et vous lancer à nouveau. Elle peut cependant devenir limitante lorsqu’elle nous paralyse. Comment faire la part des choses ? Si votre procrastination génère de l’anxiété, un ras le bol ou une émotion comme la colère, si vous le sentez dans votre corps… c’est que vous êtes bloqué-e.

3. Revenez sur vos accomplissements

Regardez votre vie avec davantage de curiosité. Reconnaissez vos réussites, comme proposé dans des activités individuelles du parcours chance.

Prenez une situation difficile qui n’existe plus.Quelles peurs avez-vous dépassées ? Quelles ressources vous avez mises en place pour les dépasser ? Et ensuite, autorisez-vous à partager ces expériences de vie. Elles ont forgé la personne que vous êtes aujourd’hui. Exprimez-les ! Prenez possession des compétences et talents qu’elles révèlent, sans culpabiliser ou vous reprocher d’être prétentieux-se.

L’estime de soi se travaille tous les jours car elle est mise au défi à chaque nouvelle situation difficile.

4. Estime de soi et confiance en soi : reconnectez-vous avec ces notions

Les deux jouent un rôle fondamental sur le syndrome de l’imposteur. L’estime de soi est la connaissance de vous même sur votre valeur propre.

Demandez-vous : de 0 à 10, à combien je me considère valable ? Patricia nous rappelle que “nous sommes précieux” : l’estime de soi se travaille tous les jours car elle est mise au défi à chaque nouvelle situation difficile. La confiance en soi concerne nos capacités. De 0 à 10, à combien je me considère capable ?

Estime = être ; confiance = faire.

“Nous sommes dans un sytème qui nous pousse à faire, faire, faire… et on oublie l’être : renversez la pyramide pour re-prioriser cet être. Et c’est notamment là que la procrastination positive peut s’avérer utile.

5. Comparaison n’est pas raison

La comparaison vient toucher l’estime de soi. Notamment lorsque l’on est sujet au syndrome de l’imposteur, nous avons tendance à mettre les autres sur un piédestal et à nous dévaloriser. Chaque fois que vous vous surprenez à vous comparer, dites-vous que “la comparaison n’est pas raisonnable”.

Pour quelle raison croyez-vous que l’autre est mieux que vous ? Est-ce vrai ou est-ce une histoire que vous vous racontez ?“Bien souvent nous sommes des Spielberg en puissance”, s’amuse Patricia. Revenez à vous et demandez-vous pourquoi vous vous comparez. De quoi avez-vous peur ? De vous mettre avant ? De mal dire, de mal faire ? Est-ce bien utile ? Est-ce bien raisonnable ?

6. Sortez de l’injonction de l’expertise à tout prix

Notre société a tendance à demander à tout le monde de devenir des experts, notamment avec l’accès à l’information via Internet. Or, cela ajoute beaucoup de pression à celles et ceux qui sont sujet à ce syndrome de l’imposteur. Rangez cette casquette d’expert-e au placard. On ne peut pas être expert-e en tout, même dans un domaine précis, parce que nous évoluons tout le temps (et heureusement), parce que nous nous améliorons. Même les experts se forment et apprennent. Trouvez votre zone de légitimité. C’est un droit universel qui vous permet de grandir.

7. Libérez-vous des messages chocs comme “Sois fort-e”

Estime et confiance en soi fragiles riment aussi avec perfectionnisme. Cela peut notamment découler des messages contraignants comme “sois fort-e” ou “sois parfait-e”. “L’idée ce n’est pas de se dire qu’il faut que je défasse mon côté perfectionniste, mais de l’équilibrer.” Par exemple en trouvant la qualité qui se cache derrière un défaut et en réajustant le curseur. Ainsi, être conciliant-e est une qualité… mais si je le suis trop peu, je deviens égoïste et si je le suis trop, je suis dans la soumission.

8. Définissez vos objectifs

Commencez par identifier ce que vous voulez pour définir des objectifs à court terme (stratégie des petits pas) et à long terme (vision claire). On se focalise souvent sur ce qu’on ne veut pas et cela accentue le syndrome. Alors que plus on se pose et on analyse ce que l’on veut réellement, ce dont vous avez envie, plus vous allez pouvoir poser un plan d’action, ce qui va venir renforcer votre légitimité.

9. Célébrez-vous pour vous sentir plus légitime

Prenons le cas de la reconversion professionnelle. La simple volonté de changer des choses dans sa vie est déjà un tour de force en soi. Vous êtes très fort-e. Remerciez-vous de ce courage. Prenez-en possession avec fierté et gratitude. Si vous ne vous sentez pas légitime, ça se sentira et ça abîmera votre crédibilité. Donc prenez du souffle, laissez-vous de l’espace, rapprochez-vous de la nature, posez-vous. Cette légitimité, c’est vous qui pouvez vous l’accorder, personne d’autre.

10. Autorisez-vous la maladresse

Le changement fait appel à des efforts (nous en parlons dans cet article sur la résilience). On aime rester dans ce que l’on connait, même si c’est inconfortable. Certains parlent de “zone de confort” mais Patricia préfère le terme de “zone de mensonge” ou “zone d’illusion” qui traduit mieux le malaise ressenti. “On a envie d’aller ailleurs mais ni soi, ni notre entourage ne nous connaît sous cet angle. Et donc on a peur du rejet.”

Or, pour s’autoriser à aller au bout de nos rêves, ils faut s’autoriser la maladresse. Si je commence à apprendre à jouer d’un instrument, je vais être maladroit-e au départ et c’est normal. Mais le système nous dit “il faut réussir du premier coup, si tu sors du cadre ce n’est pas bien” et donc on n’ose plus. Testez les choses, autorisez-vous à vous tromper, à expérimenter, donnez-vous la permission d’oser.

Une lecture essentielle

Nous vous conseillons vivement cette interview riche et profonde de Nathalie Achard, experte en communication non violente (CNV), sur ce sujet épineux qu’est la défense de ses choix de vie : "Défendre ses choix de vie grâce à la communication non violente"

11. Identifiez vos besoins

Nous parlions à l’instant de Nathalie Achard. Or, la communication non violente, est un outil précieux pour s’affranchir du syndrome de l’imposteur. Comment ? En nous aidant à identifier nos besoins. En allant dans un premier temps voir quelle émotion s’exprime au moment où vous ce syndrome. Est-ce de la peur, de la colère, de la tristesse, de la confusion ? Puis en allant ressentir ce qu’il se passe. Si c’est de la colère je peux ressentir de la frustration, en avoir marre. Ou dans le cas de la tristesse, me sentir dépassé-e, peiné-e.

Puis aller voir avec ce ressenti inconfortable de quoi j’ai besoin. Ai-je besoin de clarté ? De me sentir en sécurité ? De coopération, échange, légèreté, de temps ?

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