Résumé
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L'essentiel à retenir

S’il vous arrive d’attribuer vos succès à la chance plutôt qu’à vos qualités, ou de penser qu’un jour, tout le monde découvrira qu’en réalité vous n’êtes qu’un escroc, vous faites l’expérience du phénomène de l’Imposteur.Chez Chance, nous avons la conviction que notre passé ne doit pas dicter notre futur. C’est la raison pour laquelle nos expertes, Clara Moley, autrice des Règles du jeu et Patricia Hoël, coach partenaire Chance, vous confient leurs expériences et vous donnent les pistes pour identifier cette (im)posture, la déconstruire, afin d’évoluer sereinement dans votre vie professionnelle.

Un phénomène répandu

Ce phénomène peut prendre de nombreux visages. C’est dans les années 70 qu’il a été théorisé par deux universitaires américaines, Pauline Rose Clance et Suzanne Heintz. Leur constat : un grand nombre de personnes qui avaient particulièrement réussi professionnellement attribuaient toujours leurs succès à des facteurs extérieurs. Elles ont découvert que l’intensité de ce phénomène augmente avec le niveau de qualification. Plus on a de diplômes, plus ce syndrome sera fort.

Aller plus loin

Apprenez-en plus sur la définition du syndrome de l'imposteur et les techniques pour en sortir, et découvrez nos 11 conseils qui permettent de le surmonter et trouver sa place.

Les poupées russes

Le phénomène de l’Imposteur peut vous sembler évident dans certaines situations, mais peut être plus insidieux dans d’autres. Dans ce cas, comme le dit Clara, événement après événement, il va s’accentuer et creuser l’écart. De la même manière qu’une poupée russe renferme une dizaine de figurines, le phénomène de l’Imposteur va avoir des effets emboîtants pour arriver au cœur de son impact : vous détourner des vrais leviers de votre avancée professionnelle.

Pour apprendre à surfer avec et faire de ce phénomène un allié, nos deux expertes sont unanimes : la première étape est de l’identifier !

Repérer les signaux

1. Quand on s’immobilise par peur d’échouer

Patricia a identifié l’apparition de ce syndrome bien avant le monde du travail. Petite, elle rencontrait des difficultés à s’intégrer dans un groupe. Elle avait beau parler, on ne l’entendait pas. Cela a décuplé cette volonté d’être parfaite. Son besoin de reconnaissance l’a poussée à mettre un degré d’exigence très élevé envers elle-même. Et elle avoue qu’elle avait tellement peur de l’échec qu’elle préférait ne rien faire.

Aujourd’hui elle l’appelle son petit “triblibli”, quand elle le voit pointer le bout de son nez, elle le reconnaît et décide de ne pas lui donner le pouvoir.

-> Donnez un nom à votre syndrome de l’imposteur : un peu d’autodérision peut déconstruire le mécanisme et le nommer permet de le mettre à distance.

2. Quand on est sa/son meilleur-e ennemi-e

Clara confie qu’au début de sa carrière, en tant que jeune trader en matière première, dans un milieu très masculin, elle nourrissait des attitudes, des raisonnements, des réflexes pouvant la desservir. Ces comportements inconscients allaient à l’encontre de sa progression et de son intérêt au travail. Par exemple, elle entretenait un sentiment d’inhibition très fort, elle se laissait couper la parole, ou tolérait qu’un autre collègue s’approprie son travail en pensant que c’était normal.

-> Notez vos attitudes, vos réflexions, les situations que vous rencontrez, sans jugement.

3. Quand on a peur d’être démasqué-ePatricia partage une citation de Michelle Pfeiffer : "J'en suis encore à penser que les gens finiront par découvrir que je ne suis pas douée pour la comédie. Je ne suis vraiment pas bonne, je suis une énorme imposture."

-> Identifiez vos peurs.

4. Quand on attribue ses réussites à des facteurs extérieurs

-> Faites la liste de vos réussites. C'est tout bête, mais ça aide.

La prise de conscience

Pour favoriser la prise de conscience, il est important de s’intéresser aux éléments factuels. Lorsqu’on se concentre sur les faits, cela évite les interprétations, les jugements, les histoires que l’on peut se raconter. Souvent, le phénomène de l'Imposteur est lié au regard des autres, à des peurs, à son histoire personnelle. La première chose est de revenir à soi, dans l’ici et maintenant.

Les antidotes

Travailler sur ses pensées

Patricia remarque qu’on a fréquemment beaucoup de croyances limitantes, de petites voix telles que « je suis nulle », « je ne vaux rien ». Tout ce blabla incessant qui génère de la comparaison nous plombe. Pour changer son dialogue intérieur, elle conseille le travail de Byron Katie «The Work». Notez votre pensée stressante ou votre croyance. Puis posez-vous les questions suivantes :

  1. Est-ce vrai ?
  2. Pouvez-vous absolument savoir que c’est vrai ?
  3. Comment réagissez-vous, que se passe-t-il, quand vous croyez cette pensée ?
  4. Qui seriez-vous sans cette pensée ?

Accueillir ses émotions

Pour aller plus loin, on peut aussi faire émerger l’émotion et le besoin qui se cachent derrière cette pensée. Après s’être questionné-e « Suis-je vraiment nul-le ? », on peut se rendre compte qu’on se sent démuni-e et impuissant-e.À ce moment-là, il est essentiel d’accueillir ses émotions. Reconnaître nos ressentis permet aussi d’identifier le besoin qui s’exprime. Ici, il s’agit du besoin d’aide ou de sécurité.

Changer de regard

Clara nous invite à poser un regard différent sur la hiérarchie. Elle propose de se défaire de l’héritage de l’école avec sa verticalité où l’on attend tout du “chef” (figure du commandeur, inquestionnable, inatteignable) pour imaginer une relation professionnelle bilatérale où chacun s’apporte mutuellement. Considérer les gens qui sont autour de nous, et notamment son boss, comme des personnes à qui l’on peut apporter quelque chose.Dès lors, on sort de l’obligation de perfection qu’on se fixe soi-même.

Légitimer ses qualités

Pour Patricia, nos qualités sont nos appuis secourables. Grâce à elles, nous allons oser prendre notre place et nous sentir légitime, ce qu’elle considère comme un droit de naissance.

-> Faites régulièrement la liste de vos qualités et prenez appui sur elles. Apprenez à déceler et exprimer vos talents !

La stratégie des petits pas

Revenir à l’échelle micro

Clara explique que lorsqu’on prend le problème par en haut, on peut avoir le vertige alors que si on le prend par en bas et qu’on monte marche par marche, on atteindra le sommet sans même s’en être aperçu-e.Quand on rentre dans le détail, on se rend compte que c’est à la portée de tout le monde, elle cite l’expression anglaise “too small to fail" ("trop petit pour échouer").

Des objectifs quotidiens

Patricia conseille de faire chaque jour une action. En enclenchant un mouvement, un cercle vertueux, on nourrit sa confiance en soi. Elle rappelle qu’il est important d’être au clair avec ses objectifs et de définir sa vision personnelle.

-> Écrivez pour chaque domaine de votre vie ce que vous voulez réellement (et ce que vous ne voulez pas) pour avoir des objectifs à court, moyen et long terme.

Dédiaboliser certains termes

Autopromotion, réseautage. Clara observe que, très souvent, on en fait des mots tabous qu’on éloigne de soi. On sait que ça peut faire la différence, mais comme il s’agit de se mettre en avant, le syndrome de l’imposteur nous empêche d’y aller.Alors que, quand on y pense, il n’y a rien d’effrayant à poser des questions, à rendre compte de certaines actions menées au quotidien.

-> Décortiquez les tâches qui composent ces actions qui peuvent vous immobiliser et évaluez leur faisabilité.

La quête de sens

Lorsque Patricia a écrit son livre, son syndrome a refait surface en lui soufflant “ça ne va pas, tu n’es même pas écrivaine”. Au moment de l’envoyer aux éditeurs, elle a failli rester dans l’immobilisme. Elle est allée voir le “pourquoi” elle voulait éditer ce livre, les raisons profondes, au service de qui et de quoi. Elle a déterminé ce qu’elle avait à gagner ET à perdre (“Quel est le pire qui puisse arriver ? Si j’échoue, qu’y a-t-il de grave ?”). Cela lui a permis de prendre du recul et de sortir de la passivité.-> Choisissez un objectif invalidé d’office par votre syndrome de l’Imposteur. Connectez-vous à ce projet. Posez-vous les questions : “Qu’ai-je à gagner en réalisant ce projet ? Qu’est-ce que cela va permettre” et “qu’est-ce qui peut se passer si j’échoue ?”

Se faire accompagner

Parfois, c’est plus facile et rapide d’identifier le phénomène de l’imposteur et de le transformer en levier quand on est accompagné-e par un-e coach, un-e expert-e, un-e ami-e.

(Re)donnez du sens à votre vie pro

La méthode Chance a accompagné plus de 20 000 personnes jusqu’à l’aboutissement de leur projet professionnel.

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