L’environnement dans lequel on exerce peut modifier radicalement son rapport au travail et son épanouissement. Qu’est-ce qui compose un environnement de travail ? Comment hiérarchiser l’importance de ces éléments ? Comment identifier l’environnement idéal pour être heureux-se au travail ? Marie Barbier, coach partenaire Chance, nous livre son expertise et ses conseils.
Chance a bâti sa méthode autour de l’idée qu’un travail qui rend heureux doive absolument reposer sur 4 piliers fondamentaux à prendre en compte pour que vos talents puissent s’y épanouir :
À lire sur le blog Chance pour comprendre les 4 piliers
“Une même personne dans un environnement donné sera reconnue comme performante, alors que dans un autre ce sera moins le cas.”
D’entrée de jeu, définissons les contours de l’environnement de travail.
Si l'on pense à l'environnement de travail, viennent en tête des éléments particulièrement variés : rapport avec les collègues, nombre de collègues, culture d’entreprise, valeurs, disposition des lieux, méthodes de travail, localisation, avantages et inconvénients, mode de management, etc.
Et en effet, ces points font partie de ce qu’on appelle de manière générique l’“environnement”.
Ils sont si nombreux, et touchent des aspects si essentiels (la relation humaine, le rapport à la pression, leur capacité à tenir compte d’impératifs personnels, l’autonomie, etc.) qu’ils peuvent fortement conditionner l’épanouissement de quelqu’un, et même ses capacités à exceller et montrer ses compétences : “Une même personne dans un environnement donné sera reconnue comme performante, alors que dans un autre ce sera moins le cas,” explique Marie Barbier.
À lire sur le blog Chance
Valorisez vos compétences pour réussir votre transition professionnelle
1. Le cadre C’est-à-dire le lieu de travail : intérieur, extérieur, itinérant, sédentaire, travail avec une machine, avec mes mains, etc.
2. Les conditions de travail Aspects pratiques — horaires, charge de travail, salaire, flexibilité sur l’aménagement du temps de travail, possibilité de télétravailler.
Précision
Dans la méthode Chance, cette partie est rangée dans la catégorie des impératifs, autre critère clé à prendre en compte dans le choix d’un travail. Nous évoquions en détail cette question dans deux articles :
3. Les relations humaines
“Songer aux caractéristiques d’un projet qui a du sens pour soi (le lieu, le sens et la finalité du poste et de l’organisation dans laquelle je souhaite investir mon temps) est le début d’une hiérarchisation.”
Déjà, la grille proposée par Marie Barbier est un point de départ utile. Dressez une liste complète à l’aune de ces 3 grandes catégories. Une fois la liste des critères dressée, il s’agit de la hiérarchiser : qu’est-ce qui est le plus important ? En faisant un tour de questions pendant le live, le facteur humain est le plus souvent évoqué… jusqu’au moment où certains se rétractent : la relation humaine est importante voire nécessaire, mais il est essentiel que les conditions de travail respectent mes impératifs.
Marie Barbier rappelle que même le cadre, quand il est morose, peut miner le moral.
Elle insiste : “Regardez vraiment l’ensemble des critères, et triez-les pour aboutir à deux listes : d’un côté vos critères négociables, de l’autre vos critères non négociables (qui relèvent de vos limites).”
Pour elle, “songer aux caractéristiques d’un projet qui a du sens pour soi (le lieu, le sens et la finalité du poste et de l’organisation dans laquelle je souhaite investir mon temps ) est le début d’une hiérarchisation”.
Fort heureusement, il y a pas mal de moyens pour s’en apercevoir. Marie Barbier, ayant plus d’un tour dans son sac, nous livre ses techniques.
Marie Barbier suggère de faire l’enquête avant d’aller à l’entretien de recrutement, et de disséquer la manière dont l’entreprise parle d’elle-même :
“Se positionner de manière égalitaire change le lien qui se noue lors de l’entretien.”
Souvent, le jour J, on peut craindre un déséquilibre. On croit qu’en tant que candidat-e on est une position de faiblesse, et que le/la recruteur-se est en position de force puisque c’est lui ou elle qui détient la clé du travail et du salaire allant avec. Eh bien détrompez-vous : fréquemment, la personne qui recrute n’est pas vraiment en position de force, et n’a pas tant de candidat-es pertinent-es pour le poste. Alors que les candidat-es, de leur côté, ont une offre de valeur concrète à proposer.
Marie Barbier suggère ainsi de sortir du rapport dominant/dominé qui suscite de la timidité et du stress, et de “se positionner de manière égalitaire, ce qui change le lien qui se noue lors de l’entretien”.
Maintenant que vous êtes dans la bonne disposition, vous pouvez aisément, sans être inapproprié-e, poser les questions qui vous taraudent.
Les questions à poser :
Comment vous parle-t-on ? Le ton est-il distant, bienveillant, est-ce qu’on vous met à l’aise (en mentionnant qu’il n’y a aucun piège) ou mal à l’aise (en vous posant, au contraire, des questions pièges). Comme nous l’expliquions dans un précédent article sur la prise de décision, les premières impressions et intuitions peuvent être d’excellentes alliées pour trancher si l’environnement vous fait envie ou pas.
Tout part, une fois de plus, de sa posture de départ : “La meilleure solution est d'exprimer ses impératifs tôt (sinon on s’expose à une désillusion — de sa part, et de celle de l’organisation), avec les bonnes formes (plus on est factuel-le, plus c’est simple, plus c’est acceptable). Tout dépend de comment on le dit, comme toujours.”
On est tous et toutes passé-es par là un collègue qui rend l’atmosphère toxique, qui râle sans cesse, qui casse, qui crée un environnement de travail invivable. Évidemment, si cette personne n’est pas celle qui fait passer l’entretien, et qu’elle est terrée dans les bureaux, il sera difficile de savoir qu’elle existe.
En tant que futur-e “recruté-e”, il est d’abord toujours possible, après avoir été reçu-e/validé-e dans sa candidature, de demander à avoir un échange avec un membre de l’équipe : cet échange complète souvent très bien les premières impressions reçues.
Comme pour l’entretien, ce moment est une validation bilatérale : l’entreprise doit vous plaire autant que vous devez lui plaire, il n’y a pas de déséquilibre.
Si d’entrée de jeu, vous ressentez de la toxicité dans l’air, restez en veille par rapport aux offres d’emploi ailleurs, et gardez sous le coude une porte de sortie.