Résumé
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L'essentiel à retenir

C’est quoi, la confiance en soi et comment se distingue-t-elle de l’estime de soi ?

Eh bien de manière très simple, la confiance en soi relève du “faire”, là où l’estime de soi relève de l’“être”. C’est pour ça qu’on peut avoir, globalement, une bonne estime de soi tout en perdant pied d’un coup dans une circonstance donnée.

schema confiance en soi estime de soi faire vs être

La confiance en soi : une reconnaissance de nos aptitudes dans des situations données

La confiance en soi, c’est, pour reprendre les mots de Gaëlle Ferrand, “le sentiment grâce auquel on est assuré-e de ses possibilités, par lequel on se sent CAPABLE de faire quelque chose dans une situation bien définie et précise”.

En somme, la confiance en soi nous permet d’oser : “Elle fait partie des éléments qui vont nous accompagner à être les pilotes de notre vie, à décider et prendre des orientations qui nous ressemblent vraiment”, indique l’experte.

L’estime de soi : l’évaluation continue de sa propre valeur

L’estime de soi est continue dans le temps, et n’est pas circonstancielle. Elle est la reconnaissance de sa propre valeur, de l’importance de que je m’accorde comme personne. Elle représente combien je me considère VALABLE.

Résumé par Gaëlle Ferrand, “l’estime de soi est liée à ce que je pense ÊTRE sans lien avec ce que je FAIS”.

Confiance et estime : deux éléments qui se renforcent l’un l’autre

C’est simple à dire, mais autant le faire : confiance et estime de soi se nourrissent en boucle. Sans estime de soi pas de confiance en soi et en prenant confiance en soi on nourrit l’estime de soi.En un schéma comme en mille mots :

Schema confiance en soi amour de soi estime de soi regard sur soi (1).jpg

L’estime de soi est ce qui concentre les 4 pôles que sont la confiance en soi, l’amour de soi, l’acceptation de soi et la vision de soi.

Comment apparaît ou disparaît la confiance en soi ?

D’abord, il n’y a rien de magique ou d’inné là-dedans, même si certains facteurs peuvent aider (quelqu’un qui est né avec de nombreux privilèges, a reçu les encouragements et aides de son entourage, aura sans doute de manière plus facile accès à de la confiance pour oser accomplir certaines choses).

La perte de confiance en soi a lieu lorsqu’on ne se sent pas capable d’agir. Heureusement, la confiance se travaille, à la manière d’un muscle, avec des exercices de fond et des renforcements réguliers. Et grâce à ces exercices, elle se renforce, quel que soit son niveau de confiance en soi de départ.

Donc quels sont les ressorts de notre confiance et comment les solliciter pour retrouver confiance en soi ?

1- Apprendre à s’écouter

Il est nécessaire, parfois, de sortir du flux continu dans lequel nous sommes pris-es pour créer l’espace propice à une bonne écoute de soi. Cela peut passer par des rituels, ou par des moments qui ne sont pas liés à des actions, qui sont uniquement faits pour nous aligner avec nous-mêmes.

2- Apprendre à se connaître

Apprendre à se connaître, c’est apprendre à déterminer ses forces, ses différences, ses talents, son unicité, ses valeurs, ses moteurs, savoir ce sur quoi on peut s’appuyer. Cette connaissance de soi peut contribuer à faire émerger ses désirs, à revenir à ce qui est essentiel pour soi, et ainsi à définir une ligne de priorité et de vie.

3- Travailler AVEC les obstacles que l’on rencontre

Cela induit de se mettre à écouter ses émotions, et d’avancer avec elles.

La peur et son cortège de croyances limitantes, notamment, est une émotion qu’il est très sain d’apprendre à écouter pour saisir quels besoins exprime notre cerveau. Apprivoiser ses peurs permet de les éloigner sans se brutaliser, en accord avec soi-même, et de s’apercevoir qu’elles sont surmontables.

Par exemple, si j’ai peur que lors d’une réunion, personne ne m’écoute, qu’est-ce que cela dit ? Et en imaginant que cela ait lieu, alors, qu’est-ce que je peux faire ?

4- Changer son regard sur les autres : apprendre à faire confiance, admirer sans idolâtrer et savoir s’entourer

Avoir confiance en soi, c’est aussi apprendre à faire confiance aux autres : nous avons plus d’alliés que nous le croyons, et dans une situation qui peut nous angoisser, bien souvent, il nous est possible de nous appuyer sur l’effet d’équipe, sur la complémentarité des personnes et une capacité à l’entraide.

Cette confiance puise aussi ses racines dans le fait de savoir admirer et d’apprendre des parcours des autres sans idolâtrer ni envier. En regardant de manière objective comment leur parcours s’est construit, les étapes qu’ils ont franchies, les aides qu’ils ont reçues, les équipes qui les ont entourés, on parvient à les sortir d’un piédestal pour y voir une inspiration plus atteignable (ou pas du reste : on peut aussi admirer quelqu’un pour ce qu’il ou elle a de différent de soi, tout en sachant que le parcours qu’on veut pour soi n’est pas du tout identique au sien), et ainsi construire son propre chemin, celui qui me ressemble.

Enfin, il est important de savoir, au quotidien, bien s’entourer selon les situations : certaines personnes sont des ressources ou des soutiens dans des circonstances particulières, d’autres vont préférer donner des conseils, d’autres seront dans les paroles rassurantes, d’autres dans les actes. Savoir ce qu’on peut attendre de son entourage, et solliciter la force de chaque personne selon ce qu’elle peut nous donner dans des circonstances particulières, constitue une force et un terreau pour sa confiance en soi.

5- Faire confiance en la vie

Eh oui, c’est parfois très difficile de le faire, et quand tout va bien, ce conseil peut sonner un peu creux, mais il est important de le rappeler. La vie est un chemin non linéaire, ce n’est pas un long fleuve tranquille et pour tout dire : tant mieux !

Accepter que certaines étapes soient plus incertaines que d’autres, avancer avec plaisir dans un nouveau chemin, profiter des découvertes qu’on y fait - sur soi et sur le monde : tout cela concourt à garder sa curiosité éveillée, son désir d’apprendre, et à faire exister une forme de joie dans la vie en cultivant son optimisme, en gardant une certaine distance avec des moments qui sont parfois moins cruciaux qu’on ne le croit : “Plutôt que de ce dire qu’on joue sa vie sur une présentation ppt, prendre le recul et s’apercevoir qu’il est rare que la vie se joue sur ça, et entrevoir le bon là-dedans : qu’est-ce que j’aurai appris, sur quoi aurai-je progressé ?”

5- Nourrir ses ressources internes : Accumulez des preuves

C’est très peu ancré culturellement, la société valorisant l’humilité sans vraiment nous apprendre à en faire usage (et donc à éviter de se rabaisser, ce qui n’est pas du tout pareil mais en est souvent, hélas, l’aboutissement) : il est donc important de revenir régulièrement sur ses fiertés, de regarder vos  petites et grandes réussites, de faire la liste exhaustive de toutes vos compétences, forces et atouts.

Enfin, prenez le temps de célébrer vos accomplissements : cela peut prendre diverses formes (carnet de réussites, s’offrir un petit cadeau, etc.).

Tout cela concourt à s’aimer, à porter un regard bienveillant et affectueux sur soi et, comme le rappelle Gaëlle Ferrand, à améliorer aussi sa relation à autrui, à son droit à l’erreur.

6- Se connecter à pourquoi on fait quelque chose et vérifier si cela “vaut le coup”

C’est tout bête, mais cela aide aussi à trouver la “bonne distance” pour avancer en confiance. Évaluer l’importance d’une action à accomplir, la décortiquer pour sortir de son idéalisation, cela permet aussi de sortir du scénario catastrophe en l’objectivant.

Maintenant, très concrètement, comment améliorer sa confiance en soi dans une situation précise ?

Pour y parvenir, il y a des étapes que Gaëlle nous détaille :

1- Pensez à une situation très précise où vous aimeriez avoir confiance en vous :

Posez le contexte en détail : avec qui, où, que faites-vous exactement, etc.

Par exemple : avec mon manager qui m’interrompt toujours en réunion, face à ma boss pour les évaluations annuelles, quand je parle avec mon collègue sur tel sujet, en entretien de travail avec telle entreprise, etc.

2- Donnez-vous des objectifs, des indicateurs pour vous laisser la marge de progresser dans votre confiance

Par exemple : j’ai peur de parler à quelqu’un de précis > demain, je m’entraîne à engager la conversation avec quelqu’un que je connais un peu, et m’apercevoir que j’en suis capable > après-demain, je parle à quelqu’un que je connais un peu moins, et ainsi de suite.

3- Découper cet objectif en petits pas

Cela consiste à rendre la montagne atteignable. Je dois faire une conférence ou une présentation sur un sujet que je maîtrise mal, et j’ai peur d’être nul-le ? Je commence donc par lire sur ce sujet. Cela s’applique à un entretien (je commence par regarder ce que fait l’entreprise, la personne que je vais rencontrer, puis je note comment je peux mêler mon expérience à la sienne, voir quelles questions lui poser après m’être bien renseignée sur ses thèmes, etc.).

Et si ces exemples vous semblent déjà trop importants, redécouper jusqu’à obtenir le premier pas qui lui, vous semblera accessible.

CADEAU - L’ancrage : une technique pour toujours retrouver la confiance en soi. Un exercice à faire chez soi.

Comme une vidéo vaut 3 000 mots, voici la méthode pas à pas, en 5 minutes, pour maîtriser la technique de l’ancrage, pour retrouver la confiance que l’on a ressentie et la transposer à des situations.

La question de l’âge et de l'âgisme : comment garder confiance en soi lorsqu’on a peur des discriminations liées à son âge ?

Certaines questions peuvent faire peur parce qu’elles font l’objet de stigmatisations injustes et même de discriminations. Par exemple, l’âge. C’est un objet de discrimination illégale, et pour autant cette discrimination des séniors existe. Comment dès lors sortir du cercle qui nous fait perdre confiance face à un recruteur dont on a l’impression qu’il ne regarde que notre âge ? C’est un peu comme en voiture : si on regarde le danger, on a tendance à foncer dedans. Si on se focalise sur le regard que porte un recruteur sur notre âge, d’une manière ou d’une autre, ce sera perçu comme un problème.

Sur cela, il y a plusieurs manières d’agir :

D'abord, étudier les environnements de travail au sein desquels l’âge sera perçu comme un atout, une capacité de recul et d’analyse, un enthousiasme à apprendre au long de la vie. Donc ne pas aller là où on ne sera (à tort, bien sûr) pas reçu-e à sa juste valeur. Et surtout, travailler sur sa confiance par rapport à cette question : travailler son discours, sa posture, pour arriver tel-le que nous sommes, sans que notre âge nous définisse mais plutôt notre expérience, nos forces, nos aptitudes, nos connaissances de tel et tel domaine.

Assumer ses choix face à son entourage

Parfois, l’entourage a peur pour nous quand nous lui exposons un désir de changement. C’est souvent fait avec une intention positive de protection et on peut apprendre à s’en prémunir.

Gaëlle Ferrand ajoute que la temporalité de l’annonce liée à ce désir de changement joue aussi un rôle, et qu’il est souvent bon d’en parler une fois le projet mûri, bien étudié, pensé jusqu’au bout et cohérent. Là, l’entourage a confiance en la confiance que vous avez bâtie en ce projet.  

Garder sa confiance en soi quand on est activement destabilisé-e par autrui

Dans la mesure où on n’a pas le pouvoir de changer autrui, il s’agit là d’une posture à adopter soi : si une personne tient des propos infantilisants ou désagréables, que ce soit publiquement ou pas, il est important de poser ses limites : par exemple, dire “La prochaine fois, je ne prendrai la parole que si on me laisse finir mes phrases”. Le confronter peut être une bonne idée aussi, mais à froid, pas dans le feu de l’émotion. Une fois de plus, la communication non violente est une vraie ressource pour apprendre à exposer son besoin de manière respectueuse pour soi et pour autrui, dans une position “adulte”.

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