C'est un sujet qui nous est souvent apporté par nos clients :
"J’aime bien ce que je fais, mais je n’en vois pas vraiment le sens, j’ai l’impression que je sers juste à faire gagner plus d’argent aux actionnaires."
"J’ai un beau parcours, école prestigieuse, première expérience dans un gros cabinet de conseil, mais je ne vois pas pourquoi je travaille autant, je voudrais me sentir plus utile."
"J’ai fait plaisir à mes parents, à la société, j’ai l’impression d’avoir fait ce qu’on attendait de moi, mais… et moi dans tout ça ?."
ou encore "Je ne suis qu’un rouage dans la chaîne, je n’ai pas mon mot à dire dans cette entreprise, c’est frustrant."
Et tous me disent : "Je veux un métier qui a du sens.”
À quoi sert ce sens ?
Tout simplement, à être mobilisé, engagé, vivifié, rayonnant, en un mot, fier de ce que je fais. A contrario, quand je ne trouve pas de sens à ce que je fais, j’accumule fatigue, perte de confiance, désengagement, et le cercle vicieux peut se mettre en place, parfois jusqu’au bore-out, cette maladie de l’ennui au travail. Il y a donc un véritable enjeu, quand je vibre, je vis libre.
Alors j’ai cherché une liste à 2 colonnes, d’un côté les métiers qui ont du sens et de l’autre, ceux qui n’en ont pas.
Bien sûr, il y a les métiers qui sauvent des vies, qui transmettent des savoirs, des métiers de création, et intrinsèquement, il est possible de leur reconnaître ce sens. Et pourtant. Ce n’est pas si simple. Pourquoi ? Au moins pour 2 raisons, le sens, c’est une notion qui évolue et qui est personnelle.
Le sens est une notion fluctuante.
Dans une vie, ce qui fait sens évolue avec vos besoins. Par exemple, vous pouvez avoir besoin de sécurité et de régularité au travail si vous gérez un proche malade : être dans une forme de routine et dans une zone de confort a alors du sens. Puis, dans d’autres circonstances, vous avez besoin de défis, de vous renouveler, et votre routine peut vous apparaître absurde ou mortifère.
Le sens est une notion subjective.
Ce qui fait sens pour vous indiffère peut-être votre voisin. Par exemple, si je vous parle de moi, j’étais assureur de grandes entreprises avant d’être coach professionnel, je peux vous dire qu’en soirée personne ne semblait passionné par mon métier. Pourtant, j’y voyais une activité passionnante, variée, complexe qui parle de solidarité et de prise de risques. J’aimais dire à mes assurés « osez, innovez, s’il y a un problème, je suis là ». Et d’ailleurs, je dis la même chose aujourd’hui à mes clients.
En un mot, le sens vous appartient, essayez de définir votre propre vision de ce qui fait sens pour vous, afin de vous sentir mieux.
Comment ?
Dans le cadre du parcours Chance, il existe 4 manières d’éclairer cette question du sens, cela s’appelle les 4 piliers.
- 1er pilier, la finalité.
Au travail, je donne mon temps, mon énergie, mon savoir, mais à qui, à quoi, pour quelle cause ? C’est ça la question de la finalité. Car je peux faire un même métier (par exemple juriste) au service d’une association de défense des victimes ou pour un promoteur immobilier ou pour un éditeur de livres et cela change tout.
Réfléchir à cette question de la finalité peut donner beaucoup de sens au fait de se lever le matin.
Cela revient à savoir comment vous voulez contribuer au monde qui vous entoure ? C’est une question délicate, heureusement, il y a plusieurs portes pour y accéder.
Par exemple, avez-vous un secteur d’activité privilégié (l’agroalimentaire, l’industrie, l’éducation, etc.) ? Avez-vous un public cible ? À vous de creuser si vous voulez être utile par préférence aux animaux, aux personnes âgées, aux jeunes en décrochage, aux entrepreneurs etc.
Avez-vous une cause pour laquelle vous vous mobiliser, un enjeu auquel vous êtes sensible ? Par exemple permettre la transition écologique, l’égalité des chances, le développement des compétences, etc.
Et sinon, avez-vous des goûts prononcés dans votre vie privée ? Après tout, si vous aimez les jeux, ou si vous avez toujours eu des animaux, pourquoi ne pas creuser cet écosystème et l’intégrer dans votre projet professionnel ?
Voilà les quelques pistes pour nourrir votre réflexion autour du pilier de la finalité.
- 2e pilier : l’environnement.
L’idée, c’est d’aller là où vous vous sentez bien. Votre environnement de travail, c’est le cadre où vous allez passer du temps et où vos talents vont s’épanouir. Cela parle de l’ambiance en interne, du style de management qui vous convient le mieux, de la taille de l’entreprise, de la taille de l’équipe que vous vous voulez rejoindre, des profils de cette équipe.
Ce n’est pas pareil de travailler pour une multinationale avec des clients ou des fournisseurs à l’étranger, une association, une entreprise de droit public, une start-up, un cabinet ou une PME.
Cela parle aussi des valeurs de l’entreprise qui vont irriguer son fonctionnement, il est bien sûr souhaitable que ces valeurs ne s’opposent pas aux vôtres.
Cela parle enfin de votre rôle dans cette organisation idéale et du degré d’autonomie que vous convoitez. Votre quotidien sera très différent si vous pratiquez un management transversal ou un management direct.
Voilà quelques pistes pour nourrir votre réflexion autour du pilier de l’environnement.
- 3e pilier, vos impératifs.
Vous êtes en train de réfléchir à votre finalité et à votre environnement de travail idéal. Face à l’océan des possibles, il y a quand même des limites et il est bon de les identifier en amont afin que le travail que vous choisirez demain ait du sens pour vous, dans votre vie, dans ce que vous souhaitez vivre.
Je vous parle des conditions matérielles indispensables pour votre équilibre : par exemple, quel type de contrat, quel salaire minimum, quel temps de trajet maximum, où vous vivrez en choisissant ce travail, votre temps de travail, la possibilité d’avoir du télétravail, etc.
Voici des exemples d’impératifs : Je veux quitter Paris et travailler à la campagne, j’ai besoin d’un CDI pour mon prêt bancaire, je dois rentrer à 18h pour libérer la nounou.
Ici, nous ne parlons pas d’envies, mais bien d’impératifs, de contraintes qui vous feraient refuser une opportunité, car elle n’aurait pas de sens dans votre projet de vie.
- 4e pilier, un métier qui me ressemble.
Bien évidemment, l’idée est de trouver une activité professionnelle qui vous ressemble, qui nourrisse vos valeurs, une activité dans laquelle vous allez pouvoir apprendre et vous développer, et où vous serez reconnu comme un professionnel.
Il existe des milliers de métiers avec des appellations très différentes, et l’idée ici est de devenir un explorateur, de suivre de nouvelles pistes et de dépasser les préjugés.
Car un métier ne recoupe pas toujours les mêmes responsabilités d’une entreprise à une autre,
Car il y a des métiers que nous ne connaissons pas,
Car il y a des métiers que nous n’envisageons pas.
À cette étape, je parie sur votre curiosité, sur votre capacité à retrouver votre âme d’enfant. Vous vous souvenez quand vous jouiez à ‘on dirait que je s’rai’s’ ? On dirait que je serais chef d’orchestre - alors oui vous n’allez peut-être pas reprendre 20 ans de solfège - mais si vous étiez chef d’orchestre, qu’est-ce qui vous plairait : coordonner les talents de chacun ? Vivre un moment d’harmonie ? l’exigence ?
C’est par ce procédé, sans a priori, que vous allez pouvoir tirer les fils et trouver le métier qui vous ressemble, un métier dont vous êtes fier, un métier qui a du sens.
Pour cela, le parcours propose de nombreuses questions support et des entretiens avec des coachs professionnels. L’intérêt est aussi de réveiller votre intuition autrement appelée… votre 6e sens.