Résumé
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L'essentiel à retenir

En chiffres

78% des utilisateur-rices de Chance estiment qu'il est important, voire primordial, de se sentir utiles (données Chance 2021). Et selon une étude Audencia x jobs_that_makesense de 2022, 93% des actif-ves se posent la question du sens de leur travail, et 57% souhaitent contribuer aux enjeux de la transition écologique et/ou sociale.

“Que fais-tu dans la vie, sans parler de ton travail ?”

Il est intéressant de constater qu’en posant cette question, les réponses relèvent soit d’un soin envers soi-même (“Je fais de mon mieux”), soit d’actions concrètes (“Je fais du yoga, je danse, etc.”). Assez rapidement, on glisse vers ce qu’on est plutôt que vers ce qu’on fait, or c’est une première démarche nécessaire pour réfléchir à la vie professionnelle que l’on souhaite avoir.

Qu’est-ce que le sens, en réalité ?

En vérité, rappelle la coach Kendaore Sonzogni, il y a autant de sens qu’il y a de personnes. Le sens peut provenir d’un sentiment d’appartenance, mais aussi d’une contribution à un problème chez son voisin, dans sa ville, dans le monde, d’une contribution artistique ou artisanale.

Le sens peut donc aussi bien relever de ce qu’on nomme désormais l’“impact” (à destinée extérieure, que couvre spécifiquement la plateforme jobs_that_makesense pour les personnes qui souhaitent être utiles à la société ou au monde) que de quelque chose de bien plus personnel.

Et bien souvent, c’est à la croisée de ces éléments - l’impact de ce qu’on fait, la nature des tâches qu’on exécute chaque jour, sans oublier l’ambiance de notre environnement de travail et la capacité de notre travail à répondre à nos besoins vitaux (argent, santé, temps de transport, équilibre)  - que se produit le sens. Car un travail qui a du sens repose sur les “fameux” quatre piliers qui sont au cœur de la méthode Chance :

4 piliers méthode Chance finalité environnement de travail impératifs salaire métier

Comment notre désir de sens et d’impact se manifeste-t-il ?

Concernant le pilier “finalité”, qui concentre la question de l’impact, Kendaore Sonzogni explique que nous avons tou-tes quatre niveaux d’impact, plus ou moins répartis selon les individus :

  • L’impact sur une petite poignée de personnes, par exemple notre entourage ;
  • L’impact sur des personnes non liées à nous intimement (ça peut être nos employé-es, collègues…) ;
  • L’impact sur la société ;
  • L’impact sur la planète. Ces impacts peuvent se manifester aussi bien dans la vie quotidienne que dans un désir que notre travail reflète certaines valeurs qui comptent à nos yeux.

Surtout, il n’y a aucune obligation à avoir besoin de tel ou tel niveau d’impact : ça ne se force pas, ça évolue toute la vie, parfois aussi selon ses grandes étapes de vie et ses impératifs non négociables. L’essentiel est d’avoir conscience de son niveau d’implication, et bien souvent, un très petit pas vers telle ou telle forme d’impact peuvent déjà changer notre vision du monde.

Un point important : le sens se produit aussi dans le sentiment que ce que l’on fait est utile au niveau-même de son entreprise. Souvent, la perte de sens a aussi lieu lorsqu’on trouve que les tâches que l’on effectue n’apportent pas grand-chose pour notre structure : c’est la théorie du “bullshit job”, qui peut mener les individus à une forme de désespoir, qu’il faut prévenir.

Comment savoir quel travail aura du sens pour soi ? Est-ce que ça passe toujours par un job à impact ?

1- Accordez-vous un accompagnement

Évidemment, tout commence avec un bon accompagnement (ça tombe bien, nous sommes Chance) : de fait, si le besoin de sens peine à émerger sous forme d’un projet concret, c’est qu’un travail doit être mené, pour réfléchir à vos moteurs, aspirations, pour vous connaître, en somme, et pour bâtir une réflexion structurée sur cette base.

2- Partez de ce qui vous fait vibrer

S’il y a bien quelque chose qu’on n’apprend pas à l’école, c’est à faire vivre et résonner ce qui nous fait vibrer, et à déceler et connaître nos moteurs. Quelles sont les tâches qui vous apportent de la joie ? Quelles activités concrètes vous donnent la sensation d’être à votre place ? Qu’est-ce qui, même, vous met dans un état de “flow”, et vous fait oublier le temps ?

L’ikigaï

L’ikigaï est une bonne grille de réflexion, qui repose sur 4 dimensions :

  • Qu’est-ce que j’aime faire ? > Ce qui me fait vibrer
  • Qu’est-ce que j’aime faire ? > Ce pour quoi je suis bon-ne, mais aussi mes compétences, qui sont toujours transférables. Nous en parlions très concrètement dans cet article sur la construction d’un CV lors d’une réorientation professionnelle.
  • Pour quoi je peux être payé-e ? > Sachant qu’on peut avoir une passion ou un hobby qui certes n’a pas vocation à nous rémunérer mais qu’on peut intégrer à son travail.
  • Qu’est-ce qui est utile à la société ?

3- Enchaînez sur les quatre piliers

On l'évoquait avant : l’analyse des quatre piliers est essentielle pour une réflexion construite, et la question du sens infuse l’ensemble de ces piliers. Au même titre que la connaissance de soi, le sens est le ciment qui lie les piliers : est-ce que pour vous le plus important pilier est l’environnement ? Les impératifs ? La finalité ? Le métier lui-même ? Kendaore l'aborde également dans cette vidéo :

Soyez très factuel-le et concret-e, insiste Kendaore. Pensez à ce que vous déjà vécu, à des situations qui ont fait sens pour vous et que vous voulez revivre, et notez-les. Vous pouvez aussi partir de ce que vous ne pas revivre, mais assurez-vous que la liste finale soit positive, car le cerveau se dirige vers le positif.

Les clichés sur les jobs à impact : #1 Les jobs à impact ont des rémunérations plus faibles

Derrière la question du salaire, ce qui se cache bien souvent c’est sa conception de la réussite, le rang social. Il faut être au clair avec ça, pour éviter d’entrer dans le piège d’une posture sacrificielle.” Fabien Secherre, jobs_that_makesense

Fabien Secherre démine le mythe : une étude de l’APEC en 2019 montre qu’à poste équivalent, le salaire dans l’ESS est de 10% inférieur à l’économie traditionnelle. Certes, ce n’est pas négligeable, mais c’est loin des clichés que l’on peut avoir sur le déclassement que provoque un virage vers l’ESS.

Or cette question ne doit surtout pas être éludée. Car derrière la question du salaire, ce qui se cache bien souvent, c’est sa conception de la réussite, du rang social. Il faut être au clair avec ça, pour éviter d’entrer dans le piège d’une posture sacrificielle, et fixer ses limites (“je ne descendrai pas en dessous de -15% par rapport à mon salaire actuel”, par exemple).

Pourquoi éviter la posture sacrificielle ?

Parce que si ça semble noble, comme son nom l’indique, c’est un sacrifice, pas un désir pur et raisonné, et d’une manière ou d’une autre, ça reviendra en boomerang.

Ensuite, tout dépend du souhait de changement : si on est en rupture, c’est sûr que ça induira de renoncer à un certain confort. Si on décide de changer sa grosse boite de l’intérieur, c’est moins vrai.

Ce qui est intéressant (et selon les lunettes de Chance, c'est essentiel), dit Fabien, c’est de repartir de ce dont tu as besoin pour être heureux-se dans la vie (donc de quel revenu tu as besoin pour le coût réel de ta vie), pas uniquement pour vivre, mais pour être accompli-e.

Le rapport à l’argent

Le rapport à l’argent est en soi un élément à décortiquer, conseille Kendaore : derrière une idée reçue comme “ça va me diviser mon salaire par deux”, il y a déjà des peurs, des croyances, des blocages. La relation que chacun entretient avec l’argent est singulière, liée à beaucoup d’imaginaires socioculturels et familiaux sur la richesse, le bonheur qu’apporterait l’argent ou pas. Et selon Kendaore, la première chose à faire est de prendre du recul et d’analyser ce rapport (que ce dernier soit du rejet, de la défiance ou un fort attrait).

À lire pour aller plus loin : Concilier impératifs financiers et quête de sens professionnel

Les clichés sur les jobs à impact : #2 Je vais être condamné-e à bosser dans une petite asso poussiéreuse

Fabien Secherre, spécialiste des offres dans les secteurs à impact, ayant opéré lui-même un virage vers le sens en arrivant chez jobs_that_makesense, prévient : “Comme sur Tinder, si vous avez 10 critères très précis, vous resterez célibataire longtemps.” En revanche, si vous réfléchissez à quelque chose qui vous ressemble réellement, au sein duquel vous pouvez transférer vos compétences, les champs s’élargiront.

Une chose est sûre : quel que soit votre background, vous avez le choix, ce que démontre Fabien Secherre en exposant les 5 grands types de structures qui ont été définis chez jobs_that_makesense :

1- Les structures de l’impact

Ce sont des organisations dont le cœur de métier est de transformer la société, de participer à la transition écologique et sociétale et/ou de réduire les inégalités. L’éventuel gain financier est secondaire et l’impact est la finalité de la structure.

On retrouve ici les associations, et les entreprises dont c’est la raison d’être (comme Chance qui œuvre pour la mobilité sociale, BackMarket contre l’obsolescence programmée et la surconsommation, etc.).

2- Les produits responsables

Ce sont toutes les entreprises qui conçoivent des produits écoresponsables (toutes les entreprises cosmétiques bio, par exemple), mais dont la mission n’est pas nécessairement de transformer la société.

3- Les partenaires de la transition

Organisation qui, par son action, aide d’autres structures à avoir un impact positif sur la planète et la société. Ça peut être un cabinet de conseil RSE, un cabinet RH comme Birdeo ou Omeva, ou une structure comme jobs_that_makesense.

4- Les entreprises en transition

Entreprise traditionnelle qui est en cours de transformation pour améliorer ou réduire son impact sans avoir nécessairement de volonté de transformation de la société. La plateforme jobs_that_makesense présentons uniquement les offres d’emploi qui concourent à cette transition, comme des postes de Responsable RSE, Chef-fe de projet Bilan Carbone, etc.

5- Les services d’utilité publique

Fonction publique ou assimilée, recyclage, traitement des déchets, eau, énergies, ...

Attention à ne pas vous laisser aveugler par la mission

On peut être totalement aligné-e avec la mission d’une structure, si les tâches qu’on doit y faire ne collent pas, si vos impératifs ne sont pas respectés ou que l’environnement ne correspond pas à ce que vous souhaitez, cela peut être difficile. Kendaore rappelle l’importance de penser selon les 4 piliers.

Les clichés sur les jobs à impact : #3 Les entreprises sont des salauds. On ne sait jamais qui est sincère et qui fait du washing (green/fem/etc.)

D’abord, souligne Fabien Secherre, de nombreuses entreprises, startups souvent, se créent justement pour résoudre des problèmes liés à la transition. Par exemple Toogoodtogo sur le gaspillage alimentaire, Yuka pour l’alimentation, cafés Joyeux pour l’inclusion des personnes en situation de handicap, ...

Ensuite, il y a aussi des entreprises qui sont sur la voie de la transformation, avec plus ou moins de sincérité dans leur engagement. Et c’est aussi avoir de l’impact, peut-être même plus qu’ailleurs, que de rejoindre ces entreprises pour les aider à se transformer de l’intérieur !

Mais il y a aussi, c’est vrai, des entreprises qui repeignent la facade en vert ou en rose pour répondre aux attentes des citoyens d’un point de vue marketing, mais n’ont pas de réelle volonté de transformer leur business model.

Pour séparer le bon grain de l’ivraie, il convient donc de se renseigner. Chez jobs_that_makesense, les impacts, la mission, les labels sont toujours indiqués, et peuvent déjà constituer une bonne boussole.

Les clichés sur les jobs à impact : #4 Personne ne va comprendre pourquoi je change vers un job à impact

Présenter un projet motivant, réaliste et faisable

Kendaore Sonzogni revient sur l’importance que le projet professionnel soit motivant, réaliste et faisable. Dès lors qu’il remplit ces critères, vous aurez les clés pour l’expliquer sous ces trois angles clés :

  • Pourquoi vous motive-t-il ? > angle motivation
  • Quels sont exactement les changements qu’il induit, qu’est-ce qui ne changera pas, quels besoins/piliers remplit ce projet ? > angle réalisme
  • Comment vous allez le mettre en œuvre, votre plan > angle faisabilité

La communication non violente au service de votre argumentaire

La meilleure manière d’éviter les peurs et freins de l’entourage est d’exposer votre projet selon les préceptes de la CNV, notamment l’OSBD (Observation, Sentiment, Besoin, Décision) :

  • En commençant par le constat, l’observation sur votre situation présente
  • En enchaînant sur l’émotion, le sentiment ce que suscite ce constat
  • En exprimant le besoin qui permettrait le changement (ici, un changement de travail)
  • En présentant la décision qui découle de tout ça.

Et ensuite, il y a un vrai travail à faire sur la manière de pitcher son projet pour convaincre et embarquer son entourage, ce à quoi, du reste, Chance accompagne ses talents tout au long du parcours.

Les clichés sur les jobs à impact : #5 Je n’ai jamais bossé dans l’ESS, personne ne voudra de moi

La première chose, c’est que les compétences que l’on a accumulées sont bien souvent transférables, et qu’il est indispensable de bien les identifier pour faire le point sur les forces que l’on apporte dans une structure. Ces compétences peuvent concerner aussi bien des fonctions de cadre que des fonctions plus techniques, et peuvent se retrouver dans tous les domaines.  

Et ensuite, il est toujours possible de se former pour apprendre certaines compétences indispensables au métier et secteur visé - cela n’est pas nécessairement long ou coûteux. Et enfin, si l’objectif est d’aller vers le secteur associatif, un atout pour votre CV pourra être d’avoir une expérience bénévole, en guise de preuve de votre intérêt pour la cause.

(Re)donnez du sens à votre vie pro

La méthode Chance a accompagné plus de 20 000 personnes jusqu’à l’aboutissement de leur projet professionnel.

collaborateurs
star shine

+20 000

personnes

accompagnées dans leurs projets pro depuis 2015

growth

+50 000

chances

*Une chance = une rencontre au sein de la communauté d'entraide

redonnées à celles et ceux pour qui, une rencontre peut tout changer

group

+350

coachs

partenaires certifié·es et formé·es à la méthode Chance

desktop

+500 000

heures

d’accompagnement pédagogique délivrées